Guy Orsoni, 29 ans, fils de l'ex-dirigeant nationaliste corse, Alain Orsoni, sera jugé en 2014 pour quatre assassinats et son père pour menaces de mort, selon l'ordonnance de mise en accusation des deux juges d'instruction chargés de l'enquête, a annoncé le 2 novembre l'AFP de source judiciaire.
Le parquet de Marseille avait pris des réquisitions dans le même sens.
Guy Orsoni, également renvoyé pour association de malfaiteurs, est en détention provisoire depuis le 15 avril 2011 à la prison des Baumettes à Marseille. Il a toujours contesté ces accusations.
Arrêté le 11 mars 2011 à Madrid au terme d'un an et demi de fuite, Guy Orsoni a été mis en examen pour "assassinats en bande organisée et association de malfaiteurs" dans le cadre d'une enquête sur des assassinats commis à Ajaccio et dans ses environs en 2009.
Des affaires qui s'inscrivent dans une longue série d'homicides qui ont décimé le banditisme corse.
Guy Orsoni est accusé d'avoir participé à l'assassinat d'un pompier de 36 ans, Thierry Castola, à Bastelicaccia (Corse-du-Sud).
Son père, Alain, qui avait lui aussi été mis en examen dans cette affaire, a bénéficié d'un non-lieu concernant la complicité de meurtre en bande organisée et comparaîtra pour "menaces de mort", selon l'ordonnance de renvoi citée par le quotidien La Provence.
Guy Orsoni est encore accusé pour l'assassinat de Sabri Brahimi et dans celui de Jean-Noël Dettori et Nicolas Salini, à Ajaccio.
En 2012, il avait suivi une grève de la faim durant 55 jours pour protester contre les conditions d'instruction des dossiers, s'estimant victime d'une "justice d'exception".
Neuf autres personnes sont également renvoyées devant la cour d'assises d'Aix-en-Provence pour un procès dont la date n'a pas été encore fixée.