Avec moins de 970 euros par mois, 60.000 personnes vivent sous le seuil de pauvreté en Corse. La précarité n'a pas de visage: étudiants, parents célibataires, travailleurs précaires ou retraités. Les associations caritatives peinent de plus en plus à les aider.
"Les gens sont conscients qu'il y a beaucoup de précarité en Corse et ils donnent" explique un retraité, bénévole à la Croix Rouge Française du Fium'orbu (Haute-Corse), chargé d'une collecte alimentaire à la sortie d'une grande surface.
Selon les dernières données publiées par l'Insee, 8,7 millions de personnes vivaient sous le seuil de pauvreté (avec moins de 970 euros par mois) en 2011 en France, soit 14,3% de la population.
En Corse, ce taux frise les 20%. Plus de 60.000 personnes sont concernées. Une personne âgée sur cinq vit sous le seuil de pauvreté dans l'île.
Sur la Plaine orientale, à Ghisonaccia (Haute-Corse), les Restaurants du Coeur reçoivent chaque année 200 à 300 bénéficiaires depuis onze ans.
Une partie des denrées distribuées provient des surplus agricoles de la Communauté européenne. Un système remis en cause mais qui bénéficie encore d'un sursis cette année.
En France 55 millions de repas ont été servis par la Croix Rouge en 2012, 130 millions par les Restaurants du Coeur.