Le conseil général de Corse-du-Sud rejette le projet gouvernemental de redécoupage cantonal

Le conseil général de Corse-du-Sud a rejeté le 27 janvier  à une écrasante majorité le projet de redécoupage des cantons du département prévu par
le gouvernement, qui compte en supprimer la moitié d'ici aux élections de 2015.

Dix-huit des 22 conseillers généraux, dont l'avis est consultatif, ont voté contre, tandis que les quatre autres, tous de gauche, se sont abstenus, le projet du ministre de l'Intérieur Manuel Valls n'ayant recueilli aucune voix en sa faveur.

Une centaine de maires et conseillers municipaux du département ont assisté à cette session extraordinaire pour exprimer leur mécontentement.

Plusieurs d'entre eux ont été invités à intervenir en session.


"Ruralicide" tranche l'UMP Laurent Marcangeli

Président de l'intercommunalité de l'Alta Rocca, région montagnarde du centre-sud de l'île, Pierre Marcellesi, maire du village de Zoza, mais non élu au conseil, a ainsi stigmatisé "l'éparpillement" des communes de sa collectivité sur plusieurs cantons dans la nouvelle carte.

Celle-ci a été qualifiée de "ruralicide" par le jeune député UMP Laurent Marcangeli, vice-président du conseil et candidat à la mairie d'Ajaccio.

"Ce projet de M. Valls est attentatoire à l'équilibre de la représentation au sein du territoire" départemental, a-t-il déploré.
Paul Pellegrinetti Conseiller général de Bastelica (PS) Laurent Marcangeli Conseiller général d'Ajaccio (UMP) François Casasoprana Conseiller général d'Ajaccio (PS) Georges Mela Maire (UMP) de Porto-Vecchio Jean-Christophe Angelini Conseiller général de Porto-Vecchio (Femu a Corsica) Reportage : Dominique Moret et Christelle Nicolas


L'UMP fait front

Ce "front du refus" contre le redécoupage proposé par le gouverment a été conduit par le président UMP du Conseil, Jean-Jacques Panunzi, lui-même élu de montagne, qui a dénoncé "la volonté du gouvernement de faire vite et sans débat".

"Cette méthode", a estimé M. Panunzi, en présence du préfet Christophe Mirmand venu présenter le texte, "est proprement scandaleuse, méprisante et arbitraire à l'égard des élus et de l'ensemble de nos concitoyens".

Dénonçant la volonté de "ne pas tenir compte de la réalité des territoires", le maire UMP de la troisième ville insulaire Porto-Vecchio, Georges Mela, a stigmatisé le "chantage électoral", sa commune étant écartelée entre deux cantons dans le nouveau découpage.

Des contre-propositions vont être transmises au gouvernement par le conseil général et en l'absence de réponse, l'assemblée départementale adressera un recours au Conseil d'Etat.
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