Trente-neuf personnes ont été placées en garde à vue en France au terme d'une vaste opération menée mardi par 240 gendarmes, qui ont saisi des armes de guerre en provenance de Slovaquie via la Belgique, a-t-on appris auprès de la gendarmerie de Reims.
Les interpellations se sont déroulées sur le territoire métropolitain et en Corse dans le cadre d'une enquête dirigée par la section de recherches (SR) de Reims sous la direction de magistrats de la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Nancy, a-t-on indiqué à la gendarmerie.
En tout, 9 armes de poing, 2 pistolets mitrailleurs, 13 fusils d'assaut, un fusil-mitrailleur, divers fusils, un obus, des grenades et 50 kilos de munitions, ont été saisis en provenance principalement de Slovaquie via une filière belge.
Les travaux de la cellule "Armes 52"
L'enquête avait débuté le 14 février 2012, lors d'une perquisition chez un individu résidant dans la Haute-Marne où une vingtaine d'armes de guerre et des milliers de munitions avaient été découverts.Une cellule nationale d'enquête dénommée "ARMES 52" basée à Reims avait alors été constituée, menant le 2 décembre 2013 à l'interpellation de 63 individus et la saisie de 350 armes, 3 lance-roquettes, 20 kg de poudre et 750 kg de munitions.
"Certains individus interpellés sont en lien étroit avec le milieu criminel et l'opération confirme la porosité entre le milieu des amateurs d'armes déviants et celui du grand banditisme", a-t-on précisé à la gendarmerie.
Les investigations se poursuivent sous la direction du magistrat instructeur.