Un yacht a été attaqué dimanche 16 février par des "pirates" près de la côte sud-ouest de la Corse et ses trois occupants pris en otages plusieurs heures avant d'être abandonnés en mer, a-t-on appris mardi de source proche de l'enquête.

L'Armageddon, long de 17 mètres et battant pavillon français, a été abordé dimanche après-midi dans le golfe de Roccapina par un commando de quatre hommes cagoulés et armés, naviguant sur un hors-bord semi-rigide doté d'un puissant moteur.

Les assaillants ont neutralisé les trois occupants, le propriétaire du yacht, son épouse et un ami qui résident dans le sud de la Corse. L'Armageddon naviguait alors près des îlots des Moines, au nord de Bonifacio, dans l'extrême sud de l'île de Beauté.

Les pirates ont enfermé les otages durant trois heures dans une cabine, puis les ont fait embarquer sur une annexe de secours qu'ils ont abandonnée en mer.

Les trois victimes ont abordé vers minuit sur une plage du village de Campomoro, dans le golfe du Valinco, au nord du lieu de l'attaque.

L'enquête a été confiée par la parquet d'Ajaccio à la section de recherches de la gendarmerie d'Ajaccio et à la gendarmerie maritime de Toulon.

Récit: Marie-France Stefani


Ce type d'attaque est rare en Corse, où les autorités encouragent le développement de la croisière et de la plaisance de luxe. Un trafic de yachts entre la Tunisie, la Côte d'Azur et l'île avait toutefois été démantelé à la fin des années 2000.

Cinq Français avaient été condamnés à des peines de prison le 30 septembre 2009 à Ajaccio pour ce trafic, dont les commanditaires étaient deux neveux de l'ex-dictateur tunisien Zine El Abidine Ben Ali, désormais exilé en Arabie saoudite.

L'un des condamnés, Omar Khelil, avait été présenté comme l'intermédiaire des neveux, Moaz et Imed Trabelsi, pour le vol de trois yachts, un au Lavandou (Var) en 2005, et les autres, en 2006, à Cannes (Alpes-Maritimes) et à Bonifacio (Corse-du-Sud).
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