Investiture de Gilles Simeoni, premier maire nationaliste d'une grande ville corse

Dernier acte des élections municipales samedi 04 avril à la mairie de Bastia: le nouveau conseil municipal s'est installé et a procédé à l'élection du nationaliste Gilles Simeoni, dans le fauteuil occupé depuis 1968 par la famille Zuccarelli. 

C'est en l'absence du maire sortant, Emile Zuccarelli, que l'investiture de Gilles Simeoni a débuté samedi matin, peu après 10h dans la salle du conseil municipal.

Plus d'une centaine de partisans et sympathisants du mouvement nationaliste Inseme per Bastia, s'était massé sur le parvis de l'hôtel de ville pour suivre le vote d'installation du nouveau maire.

Gilles Simeoni, maire de Bastia; Cyprien, militant nationaliste; Jean Zuccarelli, conseiller municipal d'opposition (PRG-PCF)

Avec 33 voix, contre 9 pour le candidat de l'opposition Jean Zuccarelli (1 absent), Gilles Simeoni a été élu maire de Bastia, revêtant l'écharpe tricolore à la tribune du conseil municipal. "C'est avec une profonde émotion que je partage avec vous ce moment" a-t-il déclaré, avant d'ajouter. "Nous allons mettre un terme aux pratiques antidémocratiques, qui ont trop longtemps caractérisé la vie publique dans notre cité et dans notre île."

Le nouveau maire a ensuite procédé à l'élection de son conseil municipal, composé de 12 adjoints dont Emmanuelle de Gentili (1er adjoint), Jean-Louis Milani (2e), Michel Castellani (3e). Julien Morganti, Mattea Lacave, Jean-Joseph Massoni, Linda Piperi, Leslie Pellegri, Pierre Savelli, Ivana Polisini, Marie-Jéromine Vivarelli, et Philippe Peretti, le complète. 


Fin de 46 ans de pouvoir de la famille Zuccarelli​

Fils du patriarche du nationalisme corse, Edmond Simeoni, l'avocat Gilles Simeoni, 46 ans, sera, après son élection, le premier maire nationaliste d'une grande ville corse, mettant un terme à 46 ans de pouvoir sans partage de la famille Zuccarelli et des radicaux de gauche alliés aux communistes à la mairie de la deuxième ville corse.

Sa liste a gagné au second tour avec 55,4% des voix, contre 44,6% pour Jean Zucarelli, qui conduisait une liste PRG-PCF. 1.840 voix séparent les deux candidats.

Partisan d'un "nationalisme d'ouverture" basé sur la démocratie et le rejet de l'action armée clandestine, Gilles Simeoni avait été rallié au second tour par un candidat de gauche, François Tatti, et le candidat UMP-UDI, Jean-Louis Milani.

La coalition a emporté 34 des 43 sièges de la mairie. Jean Zuccarelli, arrivé sur la scène politique locale en 2008, est le fils du maire sortant qui avait fait quatre mandats, succédant à son père, Jean Zuccarelli, élu en 1968.

L'investiture du nouveau maire de Bastia




Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité