Le renflouement du Concordia, dont le naufrage il y a plus de deux ans a fait 32 morts près de l'île toscane du Giglio, a été suspendu dans l'attente de connaître le port où il sera démantelé, annoncent ce 30 avril les médias italiens.
Contrairement à ce qui avait été annoncé plus tôt dans la journée, ce n'est pas l'Observatoire de surveillance, qui contrôle le déroulement des travaux de renflouement de ce gigantesque navire, qui a ordonné la suspension de l'installation des caissons qui auraient permis au Concordia de flotter de nouveau dans l'attente de connaître son port de destination finale.
C'est au contraire le groupe Costa Croisières, propriétaire du Concordia, qui a décidé de suspendre les travaux face aux perplexités exprimées par l'Observatoire.
L'Observatoire avait relevé que si le Concordia devait être évacué de l'île du Giglio par un gigantesque navire spécial, le Vanguard, cela supposerait qu'il soit au préalable vidé de tous les liquides qu'il contient pour assurer une stabilité majeure, avec des risques importants pour l'environnement marin.
Un des responsables du groupe chargé de renflouer le Concordia a précisé que l'Observatoire a estimé "insuffisante" la documentation fournie sur l'hypothèse d'évacuation par le Vanguard et s'est dit convaincu que les travaux reprendront dans "quelques jours".
L'île du Giglio appartient à un archipel toscan qui se trouve dans un parc marin protégé.
Il y a deux semaines, le chef de la protection civile italienne avait annoncé qu'un port turc pourrait remporter le marché du démantèlement du Concordia.
La décision finale devrait être prise début mai par le groupe Costa Croisières, qui va payer les frais de démantèlement.