Cinq jeunes gens ont été interpellés mercredi matin dans la région bastiaise, dans le cadre de l'enquête sur le mitraillage le 12 juin, de la gendarmerie de Bastia, siège du groupement de gendarmerie de Haute-Corse, a-t-on appris de source proche de l'enquête.
L'opération, mobilisant une centaine de gendarmes et policiers, a été menée conjointement par la direction départementale de la police judiciaire, la section de recherches de Corse et de la SDAT (sous-direction anti-terroriste), saisies par la section anti-terroriste du parquet de Paris.
Les interpellations ont eu lieu à Bastia et Ghisonnacia (Haute-Corse) et des perquisitions étaient toujours en cours dans la matinée. L'un des jeunes interpellés a été extrait de la maison d'arrêt de Borgo (Haute-Corse) pour être entendu.
Les enquêteurs ont remonté la piste jusqu'à ces cinq personnes, placées en garde à vue au commissariat de Bastia et à la brigade de recherche de Borgo, à partir de la moto incendiée retrouvée peu après les faits près de l'hôpital de Bastia, a précisé une source judiciaire.
"Ces jeunes gens ne sont pas forcément connus pour leur engagement nationaliste, mais plutôt pour des vols et recels. Reste à savoir s'ils sont intervenus dans la fourniture de moyens ou dans l'opération de mitraillage", a ajouté cette même source.
La façade de la caserne de gendarmerie de Montesoro avait été mitraillée à l'arme automatique, le 12 juin au petit matin, quelques heures avant une visite du ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve.
Une vingtaine d'impacts ont été relevés par les enquêteurs. Le tir aurait été effectué par une personne montée sur un véhicule à deux roues.