SNCM : L'Etat favorable au redressement judiciaire

Le secrétaire d'Etat aux transports, Frédéric Cuvillier, estime que seul un plan de redressement judiciaire peut éviter la liquidation à la compagnie maritime, en proie à des difficultés financières. Il écarte aussi la commande de nouveaux navires, "nécessaire" mais impossible pour l'instant.

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"Redressement judiciaire". Cette fois le terme est lâché. Dans les pages de La Provence, le secrétaire d’Etat aux transports, Frédéric Cuvillier, estime qu’il s’agit du "seul moyen pour redonner un avenir à la SNCM", la société de transport dont 25% des parts sont détenues par l’Etat.

Un choix que le secrétaire d’Etat justifie par les deux "épées de Damoclès" qui pèsent sur la compagnie maritime : les sanctions européennes (Bruxelles réclame le remboursement de 440 millions d’euros à l’Etat) et la trésorerie qui "pèse sur la pérennité de l’entreprise à court et à moyen terme".

"Négocier prend du temps et l’Etat ne peut pas prendre ces sommes à sa charge. Il n’a pas à le faire. Il ne peut, de toute façon, légalement pas le faire. Cela veut dire que si l’on veut échapper au contentieux, il faut changer l’organisation de la société", note le secrétaire d’Etat.

Pas de nouveaux navires pour l'instant


"Continuer de la sorte aboutirait à une liquidation dont nous ne voulons pas", poursuit-il. "Chacun doit le comprendre sereinement. Il faut donc un plan de redressement maîtrisé. La situation décrite par la direction de l’entreprise laisse à penser que ce redressement passe par la voie du redressement judiciaire".

Interrogé sur l’engagement pris par l’Etat en janvier de renouveler la flotte de la SNCM, une promesse non tenue perçue comme une trahison par les marins grévistes de la compagnie, Frédéric Cuvillier s’est essayé à un exercice de clarification.

Oui, "il faudra moderniser la flotte de la SNCM", reconnaît le secrétaire d’Etat, mais aujourd’hui, c’est impossible. "L’entreprise n’est pas en mesure […] de passer commande de nouveaux navires. La situation ne le lui permet pas", explique-t-il.

Explications: Marie Garreau


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