Après seize jours de grève, les salariés de la SNCM ont voté la reprise du travail. Les liaisons entre la Corse et le continent peuvent reprendre. Mais les grévistes ne signent pas un chèque en blanc au gouvernement et attendent des "clarifications." A défaut, ils retrouveront le chemin de la grève.
Le compromis trouvé, il ne manquait plus que le vote des salariés, en grève depuis 16 jours, pour mettre fin au mouvement social qui paralysait la SNCM. C’est chose faite. Les marins grévistes de la compagnie maritime, ont voté ce matin, vers 11h00 la reprise du travail.
Figure de proue du mouvement, le délégué de la CGT Frédéric Alpozzo a pris la parole pour en faire l’annonce, à l’issue de l’assemblée générale qui s’est tenue à huis clos à bord du Danielle-Casanova, un des bateaux stationné à Marseille.
En l'absence de solution, un nouveau préavis sera déposé
"Les marins suspendent le mouvement. La reprise sera effective à 19h00", a indiqué le syndicaliste précisant que la décision avait été prise à la "quasi-unanimité".
Pour autant, ce n’est pas un chèque en blanc que les grévistes signent au gouvernement. En atteste, la demande immédiate des syndicats d’être reçus par le Premier ministre Manuel Valls pour obtenir des "clarifications".
"Le préavis est retiré mais si d’ici décembre, aucune solution pérenne n’était trouvée, ce que nous ne souhaitons pas, il pourrait y avoir le dépôt d’un nouveau préavis", avertit déjà Frédéric Alpozzo.
Frédéric Cuvillier salue "la reprise du travail"
Du côté du gouvernement, on ne cache pas sa satisfaction, d’avoir –au moins pour quelques mois- réussi à s’extraire de l’épineux dossier SNCM. Dans un communiqué, le secrétaire d’Etat aux Transports Frédéric Cuvillier a salué "la reprise du travail" ainsi que "l’action de médiation conduite par le négociateur Gilles Bélier".
"Les discussions [ …] ont permis de dépasser les postures et de trouver une voie équilibrée", a-t-il estimé. Permettront-elles, aussi, de sauver la SNCM ?