La communauté d'agglomération de Bastia est dans une situation financière exsangue, selon les conclusions d'une mission d'audit présentées mardi 16 septembre aux élus de la CAB.
Les conclusions de l'audit financier sont sans appel: la CAB n'a plus d'épargne brute et ne peut plus investir. Elle a épuisé sa capacité d'endettement. Il lui faudra quinze ans pour payer sa dette, trois fois plus que la moyenne nationale des agglomérations. Enfin, elle n'a pas d'accès à l'emprunt.
L'opposition, hier aux affaires, réfute toute responsabilité et préfère y voir le résultat de la baisse des aides de l'Etat. "Nous n'avons pas de responsabilité dans la diminution brutale des dotations de l'Etat. (…) Nous perdons 1,5 millions d'euros cette année, nous allons perdre pendant six ans 12 millions d'euros, le gouvernement étrangle les collectivités", a justifié Francis Riolacci, délégué communautaire de l'opposition.
La conclusion de l'audit est pourtant claire. Si la communauté d'agglomération de Bastia ne fait rien, elle court à la cessation de paiement. Pour l'éviter, son président propose aux communes un pacte fiscal et financier.
"Il manque 5 millions d'euros pour équilibrer le budget 2014, la réalité c'est celle-là" a déclaré François Tatti, président de la communauté d'agglomération de Bastia, qui reconnaît que l'une des pistes envisagées pourrait être une hausse des impôts locaux. "S'il y a une partie des solutions qui est fiscale parce que c'est justifié par le service public qui est rendu, et bien à ce moment-là, il faudra peut-être le faire".
Comment réduire les dépenses ? Comment augmenter les recettes ? Le plan de bataille de la communauté d'agglomération de Bastia devrait être présenté avant la fin de l'année.
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