De Glasgow à Edimbourg en passant par une myriade d'ilots, les Ecossais votaient jeudi massivement pour ou contre leur indépendance, un rendez-vous avec l'histoire qui préfigure peut-être la carte de l'Europe rêvée des indépendantistes.
Sur les bulletins, deux cases à cocher -- une pour le oui, une pour le non -- accompagnaient la question: "L'Ecosse doit-elle être un pays indépendant?".
Les bureaux de vote, ouverts à 7 heures, fermeront à 22 heures. En l'absence d'estimations de sortie des urnes, les résultats sont attendus vendredi à l'aube.
Les sondages ont prédit une courte victoire du non, rattrapé en fin de campagne par le oui, mais avec une avance se situant dans la marge d'erreur de 3%. Ajoutant au suspense, le dernier carré des indécis s'inscrivait dans une fourchette large de 4 à 14%.
Une participation record de l'ordre de 80% est attendue chez les 4,2 millions d'Ecossais de 16 ans et plus appelés à se prononcer. 600.000 Écossais ont déjà voté par correspondance, comme Cristina Cambell. La jeune fille au pair de 21 ans, originaire de Benbecula (Western Isles), est installée à Bastelica. Et pour elle ce fut "YES".
Sous les mots clefs #voteyes, #voteno, le débat faisait encore rage jeudi sur les réseaux sociaux.
#Corse from #corsica Piazza Pasquale Paoli in corti #YesScotland #IéCorsica pic.twitter.com/ehqXrgHofT
— Corsica Infurmazione (@Corsica_Nutizie) September 18, 2014
Le triomphe des indépendantistes ouvrirait 18 mois d'acrimonieuses négociations entre Londres et Edimbourg, en vue de préparer les contours du nouvel Etat, d'ici la proclamation de l'indépendance, le 24 mars 2016.
Les séparatistes souhaitent garder la livre pour monnaie et la reine pour souveraine, intégrer l'Union européenne et l'OTAN. Mais tous ces sujets, ainsi que le partage des recettes de l'or noir de la Mer du Nord et de la dette, sont ouverts à la discussion.
L'intérêt est vif à travers le monde. L'apparition de drapeaux catalan, corse, basque, breton, sarde dans la campagne référendaire a nourri les craintes d'une contagion nationaliste chez les dirigeants européens à Bruxelles.