Le député PRG de Haute-Corse Paul Giacobbi a interpellé le Premier ministre au sujet de la SNCM lors des questions à l'Assemblée nationale ce mardi après-midi. Alain Vidalies, secrétaire d'Etat aux transports a répondu que le redressement judiciaire de la compagnie est une "probabilité forte".
Alors que la direction et les syndicats de la SNCM sont rassemblés à la préfecture des Bouches-du-Rhône pour une ultime réunion de médiation, le député PRG de Haute-Corse Paul Giacobbi a interpellé cet après-midi le Premier Ministre, sur le dossier de la SNCM, lors des questions d'actualité à l'Assemblée nationale.
Selon le député, la sauvegarde de l'entreprise n'est possible qu'à deux conditions : "Premièrement, la négociation en cours avec l'Union Européenne doit autoriser la transmission de la délégation de service public faute de quoi il n'y aura plus de repreneur et la liquidation s'imposera. Deuxièmement, une attitude ferme de l'Etat doit garantir la liberté de circulation dans les ports de Marseille et de Corse pour éviter qu'un conflit ne dégénère en blocage, fasse fuir tout repreneur et porte un nouveau coup à l'économie de la Corse. "
Paul Giacobbi a ensuite demandé clairement au Premier Ministre où en est la négociation à Bruxelles et si un dispositif préventif d'ordre public "propre à garantir la liberté de circulation portuaire à Marseille et dans les ports de Corse" a été mis en place.
Vers un redressement judiciaire ?
Alain Vidalies, secrétaire d'Etat aux transports a répondu qu'une procédure de redressement judiciaire est "une probabilité forte dans un proche avenir". "L'objectif du gouvernement est effectivement, dans cette hypothèse, de sauver un maximum d'emplois, grâce au maintien de la délégation de service public dans la transmission au repreneur", a précisé Alain Vidalies. "Le gouvernement est attentif au maintien de la circulation portuaire et travaille à ce dispositif", a-t-il ajouté.
Réunis à la préfecture des Bouches-du-Rhône, les syndicats de la SNCM ont eu vent de ces propos. Maurice Perrin, secrétaire général CFE-CGC estime que le Premier ministre ne tient pas parole. "L'entrée en redressement judiciaire est un toboggan vers la liquidation qui aura un prix incalculable pour la Corse, pour Marseille, pour la SNCM et pour l'Etat lui même", a-t-il déclaré ce mardi après-midi.
