Salariés et direction de la SNCM étaient réunis lors d'un comité d'entreprise ce mercredi. La réunion s'est déroulée dans un climat tendu. La séance a été suspendue.
Mardi, la troisième réunion de médiation à la préfecture des Bouches-du-Rhône n'a pas permis d'aboutir à un accord entre la direction, les syndicats et les actionnaires de la SNCM. Ce mercredi, le comité d'entreprise de la SNCM s'est déroulé dans un climat tendu. La séance a été suspendue.
Les syndicats de la SNCM ont demandé la réunion "en urgence" d'un conseil de surveillance, au moment où la direction de la société soulignait, elle, l'"urgence" de chercher un repreneur.
"On constate une accélération suspecte de Transdev (le principal actionnaire de la SNCM) vers le tribunal de commerce", a expliqué Pierre Maupoint de Vandeul, délégué CFE-CGC. Il a notamment rappelé que la réunion de mardi à la préfecture avait mis en lumière les inquiétudes sur la possibilité de transmettre à un éventuel repreneur la délégation de service public de la SNCM, un marché de plus de 600 millions d'euros qui lui a été attribué jusqu'en 2022. Sans la transmission de ce contrat, la CFE-CGC craint que le redressement judiciaire ne soit qu'un "toboggan" vers la liquidation.
Au cours du CE, "la direction a continué à tenir le discours qui est celui de Transdev depuis hier et qui consiste à dire : "on est au bord du redressement judiciaire", a regretté Jean-François Simmarano, délégué CGT. "En même temps, et c'était l'objet de ce CE, elle nous propose d'étudier un projet de réorganisation de l'activité", a poursuivi M. Simmarano. Ce projet, déjà évoqué lors d'une précédente réunion en préfecture, prévoirait notamment plusieurs centaines de suppressions d'emplois.
Mercredi matin, la direction de la SNCM avait estimé "urgent" de chercher un repreneur pour la compagnie maritime, jugeant que la "perspective d'un redressement judiciaire se confirm(ait)".