Le procès de Jean-Fleur Costa, Pierre Federici et Jean-François Federici (en fuite) s'est ouvert lundi matin devant la cour d'assises d'Aix-en-Provence pour le double homicide d'Antoine et Jean-Baptiste Mattei, tués par balles à Corscia (Haute-Corse), en février 2011.
Le 18 février 2011, deux cousins, Antoine et Jean-Baptiste Mattei, sont abattus dans leur véhicule sur un pont de la Scala di Santa Regina, une route sinueuse de montagne, dans le centre de la Corse. Antoine Mattei, 63 ans venait de purger une longue peine de prison, et son petit cousin Jean-Baptiste Mattei, 42 ans, était employé municipal à Corscia.
L'enquête fait rapidement le rapprochement avec des surveillances effectuées l'après-midi même dans le centre de l'île. Dès le lendemain, trois hommes sont interpellés et mis en examen par un juge de la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Marseille.
Deux cousins, Pierre Federici (64 ans) et Jean-François Federici (57 ans, actuellement en fuite), sont mis en examen pour homicides volontaires avec préméditation, et association de malfaiteurs.
Le troisième homme, Jean-Fleur Costa (47 ans), est mis en examen pour association de malfaiteurs et complicité d'assassinat.
Antoine Mattei, qui avait passé près de trente ans en prison pour attaques à main armée et trafic de stupéfiants, était armé lors de l'attaque mais n'a pas pu riposter. Son petit-cousin, Jean-Baptiste Mattei, employé municipal à Corscia, n'était pas connu de la police.
Selon, la thèse de l'accusation, ce double assassinat serait une réplique au meurtre de Florian Costa, 30 ans, tué par balles le 5 décembre 2010 sous les yeux de ses enfants à Biguglia, au sud de Bastia.
Membre d'une famille du village de Moltifao (Haute-Corse) soupçonnée de liens avec la bande bastiaise dite de la Brise de mer, du nom d'un ancien bar de la ville, Florian Costa avait été exécuté devant son domicile au volant de sa voiture à bord de laquelle se trouvaient ses enfants de 4 ans et 8 mois.
Les parents des victimes sont absents du procès et ont renoncé à leur constitution de partie civile.