Les deux hommes sont poursuivis pour l’assassinat de Damien Gheraldi, 23 ans, en 2009. En premier appel, ils avaient été respectivement condamnés à 15 et 18 ans de réclusion criminelle.Ils ont ouvert la session d'Assises d'appel de la Haute-Corse, prévue pour durer 15 jours.
Comme en première instance, Kevin Hoareau s'est présenté comme étant le seul auteur ce mardi matin à l'ouverture de la session d'appel de la Cour d'Assises de la Haute-Corse.
Qui, de Gillian Raucourt ou de Kévin Hoareau a tiré les six décharges de chevrotines qui ont fauché Damien Gheraldi, 23 ans, à Baleone, en 2009 ?
En première instance, au mois de novembre 2013, les jurés de la cour d’assises de la Corse-du-Sud avaient distribué les rôles : à Gillian Raucourt celui de tueur, à Kévin Hoareau celui « d’appât » qui aurait attiré la victime dans le guet-apens mortel pour une sombre histoire de dette liée à une affaire de drogue – neuf mille euros qu’il n’aurait pu débourser pour l’achat deux kilos de cannabis à la victime.
Incidents et volte-face à l'audience
Le procès, émaillé d’incidents et marqué par une tension en crescendo jusqu’au verdict – 15 ans pour Hoareau, 18 à l’encontre de Raucourt – avait levé un coin de voile sur les coulisses du trafic de stupéfiants dans la région d’Ajaccio.Les débats avaient notamment porté sur les personnalités très contrastées des deux principaux accusés : Hoareau, toxicomane avéré, et Raucourt, jeune homme « à la trajectoire totalement lisse » selon les experts, qui comparaissait libre et ne cessera de clamer son innocence à la barre – avant d’y être interpellé à l’énoncé du verdict.
Interpellé sept mois après la découverte du corps de Damien Gheraldi sur une route isolée de la zone commerciale de Baleone, Hoareau avait chargé son « complice » Raucourt au terme d’une garde à vue considérée comme un modèle de mise sous pression psychologique par les avocats de la défense.
Au cours du procès, le même Gheraldi avait opéré une volte-face depuis le box, se désignant subitement comme le seul et unique responsable de l’assassinat.
Les débats en appel débuteront demain, après la sélection des neufs jurés qui siègeront au côté de trois magistrats professionnels jusqu’à al fin de la semaine.
>> Rappel en images avec Antoine Albertini et Philippe Villaret
La fusillade de la Place Porta examinée à partir du 17 mars
Autre affaire de cette session, celle de la "fusillade de la Place Porta" à Sartène, le 4 septembre 2010.Pierre Balenci échappait par miracle aux coups de feu, la fusillade fera un mort et deux blessés.
Jacques Ettori, un des agresseurs, est mortellement atteint par Pierre Balenci qui est armé.
Les jurés retenant la légitime défense l'avait acquitté en première instance pour le meurtre mais condamné pour détention d'armes à 4 ans de prison.
Considéré comme le second tireur, François Ettori, frère de la victime, a été condamné à 18 ans de prison. Il a fait appel de cette décision.
L'affaire sera examinée en appel à Bastia à partir du 17 mars.