Une association espère créer une fourrière pour récupérer les chats, chiens et bovins en divagation sur les routes dans toute la Corse. Mais pour réaliser ce projet, elle doit encore convaincre les élus.
Refuge et fourrière
Ils voulaient d’abord créer un refuge pour chiens et chats. Mais les membres de l’association Corsica Fibbia se sont vite aperçus qu’ils devraient répondre à un autre problème criant : les bovins sur les routes.Désormais, le projet de l'association est de créer une fourrière couplée à un refuge pour animaux. Les chiens et chats recueillis pourront être donnés à des propriétaires adoptifs. Les bovins eux, seront renvoyés à leur détenteur, en contrepartie d’une pénalité. Ceux qui n’auront pas été identifiés pourront être revendus à des éleveurs. Pour les animaux malades et sans propriétaire, ce sera l’euthanasie…
Soutien
Mais pour réaliser ce projet, l’association espère le soutien des collectivités locales. Plus il y aura de communes adhérentes, moins le projet sera coûteux, explique Guillaume Grenier, de Corsica Fibbia : « Ce qui manque c’est que les locaux prennent conscience du problème et agissent. C’est vrai qu’il y a beaucoup de préactions lorsqu’il y a des accidents, beaucoup d’élus se plaignent mais lorsqu’il y a une solution proposée, malheureusement, on voit peu d’entrain à notre égard. »10 000 bovins seraient en divagation en Corse selon les estimations officielles de la préfecture. Les vaches causent de nombreux accidents parfois mortels et aucune solution n’est trouvée. Pour les chiens et chats, la loi oblige normalement les communautés de communes à disposer d’une fourrière. Mais en Corse, les collectivités locales ne répondent pas systématiquement à cette obligation.
10 000 bovins en divagation
Jean-Claude Francesci, Président de la communauté de communes de L'Oriente se dit intéressé par le projet mais à certaines conditions. Il espère une vision plus large, à dimension régionale, intégrant aussi les caprins.La faisabilité du projet privé est à l’étude à la Collectivité territoriale. Ses porteurs estiment leurs besoins en investissement à hauteur de 600 000 €. Leur budget de fonctionnement serait d'1 million d’euros. Rien ne se fera sans les communes, rien n’est encore acquis.