Parmi les deux personnes placées en garde à vue mardi 30 janvier, l'une a été incarcérée avant sa présentation à un juge, ce vendredi 2 février. Cette mesure intervient dans le cadre d'une enquête visant l'attribution de marchés publics à une entreprise de sécurité par la Chambre de commerce et d'industrie d'Ajaccio.
Un mandat d’amener a été notifié à la deuxième personne placée en garde à vue mardi 30 janvier dans le cadre d’une enquête ouverte pour attribution de marché public à l’aéroport d’Ajaccio.
Cette personne, responsable d’une société de sécurité, sera présentée lundi 5 février à un juge d’instruction de la juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Marseille.
L'autre personne placée en garde à vue avait été libérée jeudi 1er février. Il s’agissait d'une employée de la Chambre de Commerce.
Selon nos informations, d’autres salariés de l'institution ont été entendus par les enquêteurs sans être placés sous le régime de la garde à vue.
Perquisitions
Mardi 30 janvier au matin, à l’aéroport d’Ajaccio, plusieurs bureaux situés à l’étage ont été fouillés de fond en comble par la police judiciaire.
Sur commission rogatoire d’un juge d’instruction du pôle économique et financier de la Jirs de Marseille ouverte pour association de malfaiteurs, extorsion en bande organisée, favoritisme, recel de favoritisme et de prise illégale d’intérêt, les policiers ont procédé à des perquisitions.
Selon nos informations, les enquêteurs tentent de savoir dans quelles conditions la société Sap Sur a obtenu les marchés de la sécurité à l’aéroport d’Ajaccio au moment du renouvellement des prestataires.
La Sap Sur est chargée du contrôle des bagages des passagers et du personnel de l’aéroport d’Ajaccio, le PIF, le Poste Inspection Filtrage, un marché juteux qui intéresse les enquêteurs.
Plusieurs affaires judiciaires dans le passé ont visé la Chambre de Commerce d’Ajaccio et les conditions d’attribution des marchés de la sécurité.
Le reportage de Marie-Françoise Stefani :