Le journal Arritti a fêté samedi ses 50 ans au théâtre de Bastia, en présence de grandes figures du mouvement autonomiste qu'il soutient depuis sa naissance. L'occasion d'évoquer le chemin parcouru, et celui qu'il reste, maintenant que les nationalistes ont pris les rênes de l'Assemblée de Corse.
Les 50 ans d'histoire d'Arritti, comme l'histoire de l'île, sont semés de tourments, d'évènements tragiques et de combats. Menacé d'interdiction au moment des évènements d'Aleria, le journal voit ensuite son imprimerie plastiquée en 1977.
Les années 90 seront marquées par les déchirements entre nationalistes qu'Arritti tente de rendre compréhensibles à ses lecteurs.
Depuis mars 2014 et l'élection de Gilles Simeoni à la mairie de Bastia, puis l'accession des nationalistes à la tête de l'Exécutif et de l'Assemblée de Corse il y a un an, la mission de l'hebdomadaire a évolué.
Il s'agit dorénavant d'expliquer les actions politiques de ce rassemblement nationaliste que le journal a largement soutenu et accompagné.
Imprimé à 2000 exemplaires chaque semaine, Arriti est désormais accessible en ligne. En plus d'une grande fête au théâtre de Bastia, le journal s'est offert un site internet pour ses 50 ans.
Bonus entretiens
François Alfonsi, 63 ans, est le maire d'Osani en Corse-du-Sud. Ancien député européen, élu en 2009 dans la circonscription Sud-Est sur une liste "Europe Écologie" (Verts/ALE), il est membre du Parti de la nation corse (PNC) et préside depuis 2014 l'Alliance libre européenne (ALE). Il est directeur de la publication du journal Arritti.
Max Simeoni, 87 ans, est le fondateur de l'Union du peuple corse et plus tard du Parti de la nation corse (2002). Il a siégé au Parlement européen de 1989 à 1994. Il est le fondateur du journal Arritti. A l'occasion des 50 ans du journal, il revient sur le parcours du nationalisme corse et le sens que lui a donné l'hebdomadaire en accompagnant 50 ans de luttes.