Le procès en appel d'Eric Coppolani et Antoine Mondoloni s'ouvrira mercredi 19 juin à Aix en Provence. Les deux hommes sont accusés d'avoir participé à l'assassinat d'Antoine Nivaggioni en octobre 2010 à Ajaccio. Ils avaient été condamnés à 30 et 20 ans de prison en première instance.
Dans le procès en appel qui s’ouvre à Aix en Provence mercredi 19 juin, cette fois, le premier repenti de France, ancienne petite main du Petit bar, est attendu comme témoin. Éric Coppolani, considéré comme le tireur, Antoine Mondoloni, présumé complice, seront seuls dans le box des accusés.
Le 18 octobre 2010, Antoine Nivaggioni, nationaliste reconverti dans les affaires est assassiné alors qu'il quitte le domicile de son ex compagne. Un homme caché dans le toit d'une voiture garée au pied de l'immeuble surgit et tire.
Selon le repenti, le tireur se nomme Éric Coppolani. Le collaborateur de justice aurait recueilli les confidences de Coppolani lorsque les deux hommes étaient amis, tous deux petits soldats de Jacques Santoni, chef présumé de l'équipe ajaccienne.
ADN
Éric Coppolani a été condamné à 30 ans de prison en première instance. « Nous avions démontré que le repenti avait menti sur quasiment tout ce qu’il avait pu dire. C’est une décision qui manifestement est faite pour valider le statut du repenti et imprégner dans la mémoire des gens que les repentis sont utiles », explique Me Patrice Reviron, ancien avocat d'Éric Coppolani, en mars 2018.
Pas de déclarations du repenti concernant le deuxième accusé, Antoine Mondoloni, dit Toto, ami de l'ancien parrain de Corse-du-Sud Jean-Jé Colonna. Son ADN a été retrouvé dans l'appartement qui aurait servi de base d'observation aux tueurs. « Cet ADN ne peut être daté à partir du moment où ne sait pas dans quelles conditions, il aurait pu être déposé dans cet appartement. Il est bien évident que ce seul élément ne permet en aucune façon de tenir pour acquise la culpabilité de Monsieur Mondoloni. Nous attendons que la cour d’assises reconnaisse que ce seul élément, le seul qui le mette en cause dans ce dossier, ne puisse servir ni de preuve, ni de prétexte à une condamnation qui serait inacceptable », soutient Me Emmanuel Molina, avocat d’Antoine Mondoloni.
Cet assassinat s’inscrirait dans une guerre des clans à Ajaccio. La famille d'Antoine Nivaggioni sera présente en tant que partie civile. Ce procès en appel ne se tiendra pas à huis clos, à l'inverse du premier.