Assemblée de Corse : un courrier ministériel confirme la poursuite du cycle de discussions

Ce jeudi à l'Assemblée de Corse, un courrier de Gérald Darmanin sur le cycle de discussions concernant l'avenir institutionnel de l'île a fait l'objet d'une question orale posée par le groupe "Un soffiu novu". Selon la lettre ministérielle, une première réunion est prévue fin juin à Paris.

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Jeudi 2 juin, la poursuite du cycle de discussions entre les élus insulaires et Paris s'est invitée à la session extraordinaire de l'Assemblée de Corse. 

En début de séance, une question orale posée par le groupe de droite "Un soffiu novu" a fait état d'un courrier rédigé par Gérald Darmanin et daté du 27 mai. 

Dans cette lettre adressée au Conseil exécutif de Corse - que France 3 Corse a pu consulter -, le ministre de l'Intérieur écrit : "suite à la nomination du nouveau Gouvernement, le président de la République et la Première ministre m'ont confirmé leur intention de poursuivre, sous mon autorité, le cycle de discussions initié courant mars à l'occasion de mon déplacement en Corse. En raison des contraintes électorales, je vous propose de tenir fin juin une première réunion qui nous permettra de déterminer la feuille de route de nos travaux. calendrier prévisionnel, méthodologie de travail, déclinaison thématique, appui technique. Je serai accompagné dans cet exercice par Christophe Béchu, ministre délégué en charge des collectivités territoriales." 

Dans l'hémicycle, Jean-Martin Mondoloni prend la parole : "Nous sommes attendus à Paris dans deux ou trois semaines, expose le conseiller territorial de droite. Il va falloir nous réunir pour se mettre en quête de rechercher entre nous le plus petit dénominateur commun. Il y a beaucoup de choses qui nous séparent. Il va falloir commencer ce cycle de réunion et ne pas nous laisser imposer un calendrier par Paris. Il faut y monter affûter. Or, pour l'heure, je considère qu'il n'y a pas le début de commencement d'amorce méthodologique qui nous permette de monter affûtés à Paris."

Et de s'adresser à Gilles Simeoni : "Nous vous demandons si vous avez imaginé un calendrier, une méthode, des ambitions et les moyens méthodologiques qui s'attachent à cette ambition ?" 

Après avoir rappelé que le courrier était daté du 27 mai mais qu'il l'avait "reçu le 1er juin par mail" puis communiqué dans la foulée aux présidents de groupe, le président de l'Exécutif répond :

"Nous avons enfin eu la confirmation d'un rendez-vous que nous attendons et espérons. Je voudrais vous dire aussi que depuis la conversation téléphonique que j'ai eue avec le ministre Darmanin à la veille du second tour, et qui est restait en l'état d'une proposition de rencontre sous réserve de l'élection du président de la République, je n'ai plus eu aucun contact direct avec lui. Je n'en tire pas de conséquences particulières mais je vous fais part de cet élément."

"Inventer une méthode"

Tout en rappelant le contexte "compliqué" marqué par l'élection présidentielle puis par le remaniement ministériel et la campagne des Législatives, Gilles Simeoni ajoute :  "je pensais pour ma part et nous étions nombreux à le penser et à le dire que cette conjoncture devait quand même nous conduire à maintenir le principe de la première rencontre ; d' abord pour renvoyer le message que la volonté d'un processus à vocation historique reste partagée, puis parce que cette première rencontre a, comme vous l'avez dit, vocation à définir la méthode, acter le calendrier et à nous permettre de renouer les fils du dialogue. Il y a donc deux rendez-vous : le premier nous concerne et je vais proposer à la présidente de l'Assemblée de Corse de réunir les présidents de groupe."

Pour le président du Conseil exécutif, ce processus "doit impliquer l'ensemble des élus de l'assemblée et, au-delà, l'ensemble des forces politiques et vives".

"Nous devons inventer une méthode qui permette à tout à chacun d'y contribuer, souligne-t-il. Chaque fois que c'est possible, nous rechercherons des voies de convergence. Mais vous l'avez dit, nous avons des points de désaccord. Mais peut-être qu'ils seront réduits par nos discussions. Nous avons vocation à construire un socle le plus large possible avec l'ensemble des forces politiques et l'ensemble des Corses. Cela commence par les réunions que nous allons faire en amont de celle prévue à Paris fin juin." 

Quant à la date précise de cette première réunion, elle n'est pas encore fixée par Gérald Darmanin qui conclut sa lettre ainsi à l'adresse de l'Exécutif insulaire :

"je ne manquerai pas de revenir vers vous à l'issue des élections législatives afin de déterminer la date la plus appropriée pour engager ces discussions républicaines."

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