Assises : au procès Nivaggioni, les enquêteurs à la barre

Le procès pour l'assassinat d'Antoine Nivaggioni commis en octobre 2010 se poursuit à huis clos à Aix en Provence. Les enquêteurs se sont succédé à la barre ce mardi pour expliquer la guerre que se livraient la bande du Petit Bar et des proches d'Alain Orsoni dont faisait partie la victime.

Éric Copolani, à droite dans le box, un ancien serveur, lieutenant de Jacques Santoni, présenté comme le chef de la bande du « Petit bar ». C’est lui qui, selon l’accusation, serait sorti du coffre de toit d’une voiture et aurait tiré sur Antoine Nivaggioni le 18 octobre 2010.

Antoine Nivaggioni, un ancien nationaliste reconverti dans les affaires, proche d’Alain Orsoni. « Petit bar » contre le clan Orsoni/Nivaggioni serait le mobile du crime selon l’accusation. Aujourd’hui, les enquêteurs ont expliqué à la barre que dans cette opposition les assassinats d’Ange-Marie Michelosi et Jean-Claude Colonna en 2008 auraient été déterminants.

Un projet de tentative d’assassinat contre Alain Orsoni aurait fini de sceller l’opposition entre les deux clans. « Concernant Antoine Nivaggioni, très clairement du côté de la famille, on n’a toujours pas compris quel aurait été l’enjeu de son assassinat sinon faire en sorte d’éliminer tous ceux qui pourraient gêner dans le cadre d’une main mise, peut-être, d’Ajaccio », indique maître Jean-Félix Luciani, avocat de la partie civile.

« Si tu fais ça, tu montes d’un cran »


Ce sont les déclarations du repenti qui ont permis d’incriminer Éric Copolani. Selon ses dires, Jacques Santoni aurait dit à Copolani : « Si tu fais ça, tu montes d’un cran. »




« C’est ce qui est prétendu par la vision policière et judiciaire de l’affaire. Il y aurait une opposition entre ces deux équipes, ces deux groupes de personnes sans que l’on soit bien clair sur la nature de cette opposition. Je pense que la police ne sait pas quelle serait l’origine de cette opposition qu’ils imaginent et qui pour eux serait à l’origine de l’assassinat de Monsieur Nivaggioni », explique maître Bernard Ripert, avocat de la défense.

Selon les enquêteurs, au cœur de cette guerre entre le « Petit bar » et le clan Orsoni/Nivaggioni, il y aurait aussi une volonté de main mise sur certains établissements d’Ajaccio. Pour la défense, il s’agit tout simplement d’une construction policière.


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