Corse : À Ajaccio, le commissariat et le tribunal peinent à recruter

Malgré les nombreuses personnes à être venues du continent s'installer dans l'île ces dernières années pour y travailler, certaines professions manquent de personnel. À Ajaccio, c'est le cas des policiers et des magistrats.

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La Corse, son climat, ses paysages, sa douceur de vivre… Outre les touristes, ces différents atouts attirent chaque année de nouveaux arrivants dans l’île.

Selon le dernier recensement de l’Insee, 20.000 personnes en six ans sont venues du continent pour y travailler et s'y installer. Malgré tout, certains corps de métier peinent à étoffer leurs effectifs. C’est le cas dans la police.

"Un premier frein important est dû au fait que les postes ne sont pas ouverts à la mutation, explique Bruno Bartocetti, secrétaire de la région sud Unité SGP-Police FO. Néanmoins, en admettant que ces postes le soient, nous n’aurions pas un nombre important de policiers volontaires pour venir s’installer en Corse. Ils veulent y venir en vacances car la région est magnifique mais pour y vivre, cela reste plus compliqué." 

Cherté de la vie, coût des transports, difficulté à trouver un travail pour le conjoint mais aussi complexité des dossiers liés au grand banditisme expliqueraient cette situation.

"Aujourd’hui, poursuit Bruno Bartocetti, pour bien fonctionner à Ajaccio, il nous faudrait faire venir au minimum une quinzaine de personnes supplémentaires."

Ci dessous, le reportage de Marie-Françoise Stefani et Franck Rombaldi (intervenants : Bruno Bartocetti, secrétaire de la région sud Unité SGP-Police FO, et Nicolas Septe, procureur de la République d'Ajaccio) :

Même constat au tribunal

Au palais de justice d’Ajaccio, le cas de figure est un peu similaire : une dizaine de postes de magistrats et greffiers sont actuellement vacants. Là aussi, il semblerait que le contexte criminel ne soit pas étranger à la situation.

"Ici, il y a  des contentieux liés à la criminalité organisée qui nous amènent à travailler sur des dossiers d’une ampleur autre que ceux que l’on peut connaître sur le continent, dans des juridictions à taille équivalente, précise Nicolas Septe, procureur de la République d’Ajaccio. Cela fait aussi partie de ce qu'il faut avoir à l'esprit quand on candidate sur un poste en Corse."

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