C’est une technique très ancienne qui se perd, la vannerie. Jusqu’au mois de septembre, des ateliers sont organisés à Ajaccio par des pêcheurs afin de transmettre ce savoir.
Tresser les nasses et les paniers à l’ancienne. Aujourd’hui, cette technique ancestrale est quelque peu tombée en désuétude. Pour autant, certains pêcheurs et passionnés tentent de transmettre cette pratique.
L’exercice est loin d’être aisé, mais peu à peu, avec de la patience le travail commence à payer. “C’est un beau moment de convivialité avec des gens qui veulent apprendre. Ce n’est pas facile, mais les gens sont contents et moi ça me fait un plaisir d’apprendre quelque chose de nos anciens. Avant, il y avait la pêche au casier à la langouste, ça s’est perdu et je pense qu’il y a pas mal de gens en Corse qui veulent relancer cette chose. C’est magnifique”, livre Michel Serreri, responsable de l’atelier et pêcheur ajaccien.
“C’est une super idée, c’est original”
Ces ateliers vannerie sont organisés en partenariat avec l’office du tourisme d’Ajaccio. Ils se déroulent au cœur de la citadelle, un lundi sur deux, jusqu’au mois de septembre. 12 personnes ont la possibilité de se perfectionner toujours dans la bonne humeur.
“Je trouve que c’est une super idée. C’est original et en même temps ça nous donne envie de plus connaître ces techniques et puis toutes les personnes qui savent faire tout ça. Après, bon, on n’est pas au point mais je crois que plusieurs personnes vont se réinscrire pour continuer et finir par avoir un panier complet à la fin du séjour”, indique une des stagiaires.
Pêcher la langouste ou la murène avec ces nasses faites de jonc et de myrte, des images qui appartiennent en grande partie au passé. Faire en sorte que cette tradition ne s’éteigne pas, permet malgré tout de rappeler qu’Ajaccio, devenue aujourd’hui une cité en plein développement démographique et touristique a d’abord et longtemps été un gros village de pêcheurs.
Le reportage de Marc-Antoine Renucci et Marion Fiamma :