Ajaccio : face à ses difficultés, les parents d’Alexandre, 5 ans, ont décidé de le sortir de l’école publique

Sortir du système classique de prise en charge du handicap, c'est le choix qu'a fait un couple pour leur enfant qui accuse un retard moteur et cérébral. Un pari qui fonctionne puisqu'en un an de scolarisation dans une école privée, l'enfant qui ne parlait pas, a fait des progrès considérables. 

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Alexandre, 5 ans a fait ses premiers pas à deux ans.  Les professionnels ont observé un retard global d’acquisition sans véritable explication. Retard qui n’a pas été décelé chez son frère jumeau, Anthony.

« Une première psychologue m’a demandée si j’avais vraiment voulu les deux. Ça a été un moment un peu difficile parce que même si on a désiré nos enfants, il y a un sentiment de culpabilité. On vous fait comprendre que peut-être vous êtes un peu responsable de « l’état » d’Alexandre actuellement » explique Vanina Leca, maman d'Antony et d'Alexandre, quand il avait 3 ans et demi, en milieu de moyenne section, le neuro-pédiatre qui le suit à Marseille nous a dit que de toute façon, par rapport au retard qu’il avait on ne pouvait pas du tout envisager un CP donc qu’il fallait qu’il soit orienté en IME et que c’était un enfant qui ne ferait pas d’études. »

A l’école, sa différence doublée d’un milieu épileptique n’a pas trouvé sa place. Il y a un an, Alexandre ne s’exprimait que par le regard ou l’interprétation qu’en faisait son frère.


Ses parents ont décidé de placer les jumeaux dans une école alternative hors contrat. Un choix qui coûte 600€ par mois à la famille. Depuis, Alexandre interagit, exprime ses émotions. La structure scolaire, qui regroupe une vingtaine d’enfants du primaire, a accueilli Alexandre sans garantie de résultat mais avec la promesse de l’accompagner à son rythme.

« On a vu un petit bonhomme très renfermé sur lui-même. Moi il ne me parlait pas puisque je ne suis pas son enseignante. Il marchait tête baissée, il n’était pas du tout à l’aise en motricité. On a laissé faire, on a observé, la maîtresse a fait ce qu’elle a pu. En trois mois, on a vu un petit garçon transformé. Il ne souriait pas maintenant on a un petit garçon extrêmement souriant, qui court, qui joue avec les grands, avant il ne s’approchait pas des autres », observe Emmanuelle Idir, directrice de "Scola Aiaccina", où sont scolarisés les jumeaux.

Pour arriver jusqu’ici, les parents ont dû vaincre leur peur de sortir d’un système d’aide et de prise en charge du handicap. En voyant l’évolution de leur enfant ils sont convaincus d’avoir fait le bon choix. Même si déroger au système les isole forcément.

Une maîtresse pour trois élèves de maternelle et le travail d’une orthophoniste hors temps scolaire, permettent à Alexandre d’avancer.
 

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