Lecture et causeries au Palais Fesch en compagnie de Pascal Quignard. L'écrivain, lauréat du Goncourt en 2002, était vendredi 15 février, l'invité d'Histoire d'œil, Histoire d'Œuvre, un cycle d'interventions d'auteurs initié par Racines de Cliel et le Musée des Beaux-arts d'Ajaccio.
Pascal Quignard ou « l'intraitable », comme il se définit lui-même. Son œuvre, considérée comme l'une des plus importantes de la littérature française contemporaine, contient tous les genres.
Auréolé de plusieurs prix, l'auteur de « Tous les matins du monde », adapté au cinéma par Alain Corneau, donne quelques clés pour le découvrir. « Je pense que pour aborder ce que je fais, c’est plutôt par les contes, pas par les grands romans ou par les essais, mais par les contes. Pour le dessin, c’est ‘Terrasse à Rome’, j’ai essayé de faire revenir celui qui avait inventé la manière noire en gravure. Il y a un an, j’ai publié un livre, là, c’est pour la musique, où je fais revenir un musicien du 19e siècle qui a voulu noter tous les sons de son jardin, de son arrosoir, de la chaîne du puits, tous les oiseaux », indique l’écrivain.
« C’est une seule et même errance »
Pascal Quignard est aussi musicien, performer : une suite d'expériences, au final, salvatrice. « C’est une seule et même errance. C’est un seul et même voyage. Tant mieux pour moi parce qu’il a commencé dans beaucoup de détresse et que je suis de plus en plus heureux. C’est déjà ça. Mais ce voyage n’est pas programmé, les livres ne m’ont pas suffi parce que je savais les écrire, j’avais l’impression de savoir les écrire et ils ne me procuraient plus autant d’angoisse à leur parution qu’au début. On peut se sortir de ses propres peurs et devenir de plus en plus vivant », complète-t-il.
Le « Dernier Royaume », œuvre qui se décline en plusieurs parutions et toujours en cours, sera close, au bout du chemin, il en a décidé ainsi.