Ajaccio : une "drugcam" pour mieux contrôler les chimiothérapies

Le centre hospitalier de Castellucio à Ajaccio a récemment fait l'acquisition d'une "drugcam", un dispositif d'intelligence artificielle qui permet de mieux contrôler les préparations des chimiothérapies.

L'intelligence artificielle sur le terrain de la santé. Le centre hospitalier de Castellucio, à Ajaccio, s'est récemment doté d'un outil de pointe dans la lutte contre le cancer : la "drugcam".

Le dispositif, inédit en Corse, permet de sécuriser la préparation des chimiothérapies et évite toutes les erreurs médicamenteuses.

Le mécanisme se base sur un système d'assistance vidéo. Une webcam surveille les dosages, au moment de la fabrication des chimiothérapies. Concrètement, au moindre risque d'erreur, le préparateur est avisé. Quand le protocole est exécuté correctement, la préparation est validée par le logiciel. A contrario un signal d'alerte est envoyé en cas d'erreur.

"Ça soulage"

L'innovation apporte, depuis quelques semaines, une aide précieuse pour l'unité de préparation des anticancéreux de l'hôpital. Près de 10 000 chimiothérapies y sont produites tous les ans. Et les préparations ne cessent de se complexifier.

Cela permet d'avoir l'esprit tranquille.

Stéphanie Brehinier, préparatrice en pharmacie à l'hôpital de Castellucio.

"Nous pouvons travailler en toute sécurité. Il n'y a plus de contrôle à longueur de nos seringues, de nos poches. On est sûr que c'est le bon produit pour le bon patient", réagit Stéphanie Brehinier, préparatrice en pharmacie : "Ça soulage, ça permet d'avoir l'esprit tranquille."

La petite révolution technologique aura coûté 78.000 euros, financés par l'Agence régionale de Santé (ARS). Un moindre mal pour Jérôme Grassi, pharmacien à l'hôpital : "Le préparateur ne peut pas être remplacé. Par contre, vu la répétitivité des tâches et le travail fastidieux, le fait qu'il soit assisté par la machine lui permet d'éviter des erreurs. Le préparateur est indispensable mais la machine permet de l'aider."

Au niveau national, les risques d'erreur en cas de manipulation classique atteindraient les 9 %. Le pourcentage devient pratiquement nul avec la drugcam.

 

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