La première réunion, à Paris, autour de la question de l'autonomie, devait se tenir cette semaine. les atermoiements d'Emmanuel Macron en matière de Premier ministre ont chamboulé le calendrier. Le président de l'exécutif Corse veut, lui, engager le processus le plus vite possible.
Gilles Simeoni l'avait annoncé, à l'Assemblée de Corse, le 28 avril dernier. La première réunion entre des membres du gouvernement et des élus insulaires, devant jeter les bases des négociations sur l'autonomie de l'île, devait se tenir le 18, ou le 19 mai.
Le flou quant à la date exacte, qui s'est confirmé durant les jours suivants, n'était guère rassurant. Et pour cause. Au final, il semblerait que ce ne soit ni le 18, ni le 19.
Flou
Emmanuel Macron tarde à choisir le ou la prochaine locataire de Matignon. Avec toutes les conséquences que cela implique. Gilles Simeoni en convient, ce ne sont pas les meilleures conditions pour débuter des négociations : "la première réunion opérationnelle est conditionnée par l'installation du nouveau gouvernement, donc la désignation du nouveau premier ministre, ou de la nouvelle première ministre, et on a bien compris que le calendrier a pris du retard de ce point de vue là"
A ce moment-là on serait dans un retard véritablement inacceptable.
Gilles Simeoni
Pour autant, il ne cache pas son impatience : "même si l'installation du nouveau gouvernement est indispensable, je pense qu'il est indispensable également que le gouvernement nous dise clairement quand nous allons être reçus. et ce, dès le lendemain des nominations".
D'autant que le calendrier pourrait bien entraîner d'autres reports. "Le ministre Darmanin, s'il doit être confirmé dans sa mission, est quoi qu'il en soit candidat aux législatives, et que donc on risque également d'avoir à attendre le résultat des élections législatives. Et qui sait, l'été passant, d'avoir à attendre septembre. A ce moment là on serait dans un retard véritablement inacceptable, il faut engager, tout de suite, le processus, et l'engager sur des bases politiques claires".
Travailler quand même
Gilles Simeoni, de son côté, entend ne pas perdre de temps. "je vais prendre l'initiative de réunir les présidents de groupe de l'Assemblée de Corse, ainsi que l'ensemble des élus et des forces vives, pour que la Corse s'entende aussi largement que possible sur une méthode, un calendrier, et dans un deuxième temps, des propositions". Des propositions qui restent à affiner. "La priorité sera donnée à essayer de trouver une convergence entre les nationalistes tout en élargissant cette convergence à l'ensemble des acteurs économiques, sociaux, culturels, et linguistiques".