Législatives 2022 : retrouvez les premières réactions des candidats dans la 1ère circonscription de Corse-du-Sud

Le premier tour des élections législatives s'est déroulé ce dimanche 12 juin. Laurent Marcangeli arrive en tête dans la première circonscription de Corse-du-Sud avec 33.7 % des suffrages exprimés. Egalement en lice pour le second tour, Romain Colonna, qui récolte 17.48 % des voix.

Une "grande satisfaction et gratitude" pour ceux qui lui ont apporté "leur soutien". Arrivé en tête du premier tour des élections législatives dans la première circonscription de Corse-du-Sud, ce dimanche 12 juin, Laurent Marcangeli se félicite de son "très bon score", 33,7 % des suffrages exprimés.

"Ce second tour, nous allons l'aborder avec humilité et détermination, en abordant des sujets sur lesquels nous voulons travailler", comme le pouvoir d'achat ou l'écologie, cite entre autres le maire d'Ajaccio. "Aujourd'hui, je regarde les résultats dans les quatre circonscriptions, je me compare et je me rassure. On disait que c'était plié pour Michel Castellani et Jean-Félix Acquaviva [dans la première et deuxième circonscription de Haute-Corse, ndlr]. Mais on voit bien que les jeux sont ouverts."

Le second tour, relève-t-il, c'est "un deuxième temps, durant lequel nous allons débattre projet contre projet, personnalité contre personnalité. Je pense avoir les compétences requises, je pars avec une étiquette qui était difficile à porter parce que je suis membre de la majorité présidentielle et aujourd'hui il y a quand même 34% des gens qui m'ont fait confiance. Quand on voit les résultats de la présidentielle, je pense que c'est plutôt à mon avantage. [...] Je suis le seul candidat à réussir aujourd'hui en Corse cet exploit, si je peux me permettre l'expression."

Laurent Marcangeli se dit prêt à intervenir dans le cadre des discussions avec Paris concernant une possible évolution institutionnelle de la Corse. "La question est le rôle que nous voulons avoir dans le cadre de ces négociations. Est-ce qu'on va être dans un dialogue des sourds encore ? Moi je n'ai pas à prendre d'ordre, ni à Paris, ni dans le bureau de Gilles Simeoni. Je sais que mon opposant au second tour est un second à Gilles Simeoni. Moi, je ne suis le second de personne."

Son opposant, justement : Romain Colonna, candidat Femu a Corsica, qui se qualifie avec 17.48 % des suffrages exprimés. Lui considère qu'un "long travail de rassemblement débute" désormais. "Un enseignement de ce scrutin, c'est qu'il y a un rejet majoritaire des soutiens d'Emmanuel Macron et d'Edouard Philippe qui était défendu par le maire et le président de la Capa, Laurent Marcangeli."

Certes, reconnaît Romain Colonna, le maire d'Ajaccio obtient près du double de ses propres voix récoltées. "Mais on voit bien qu'il est minoritaire sur son projet avec l'ensemble des candidats. Je suis très heureux d'être au second tour et je vais me battre jusqu'au bout pour porter les couleurs d'un nationalisme démocratique, ouvert, et de toutes les forces progressistes."

Nathaly Antona, candidate du Rassemblement national, souligne de son côté un score très encourageant, et de bons résultats obtenus plus globalement par le parti dans l'ensemble des circonscriptions de Corse. "Nous avons montré que nous étions capable de créer ce lien entre la Corse et Paris et que nous étions capable de travailler main dans la main et non plus face à face."

Une conférence de presse réunissant les quatre candidats RN se tiendra mercredi 15 juin. L'occasion pour le parti d'indiquer son positionnement pour le second tour. Dans tous les cas, glisse Nathaly Antona, "nous allons continuer à travailler, à aller à la rencontrer des gens et les défendre, de porter notre message pour l'avenir, parce que nous avons un véritable projet pour cet île."

Jean-Paul Carrolaggi obtient lui 12.69 % des voix au premier tour. Le militant PNC admet sa déception, "on pouvait arriver au second". "Les nationalistes font à peu près 30 %, ce qui était prévu." Le score de Laurent Marcangeli, analyse-t-il, "n'est pas très élevé. Avec le peu d'électeurs qui se sont déplacés, on aurait pu penser qu'il mobiliserait plus. 34% pour le maire d'Ajaccio, ce n'est pas beaucoup."

Robin de Mari, candidat La France Insoumise, regrette lui un résultat décevant, avec 5.41 % des suffrages exprimés. "Je pense qu'on paye le fait de notre faible implantation locale. On a disparu pendant un moment de la vie politique insulaire, on n'a plus aucun conseiller territorial à l'Assemblée de Corse. On n'a pas le réseau du continent. Ça montre que l'on a tout à construire."

Cette élection, poursuit-il, est la première "en mon nom, donc ce n'est pas un total échec. Mais on n'a pas réussi à faire déplacer les électeurs. Et dans ma circonscription, des électeurs pensaient que le 2nd tour n'était pas accessible, parce qu'ils pensent que c'est un territoire de droite, et donc ne se sont pas déplacés. À court terme il y a un problème de la gauche en Corse mais pas à moyen et long terme, il y a tout à faire. On a tout fait pour rassembler et ça n'a pas été possible avec le PC je ne sais pas si ce sera possible à l'avenir. Il faut que l'on bataille et qu'on arrive à convaincre les gens, les abstentionnistes et faire confiance à l'avenir."

Les scores des 12 candidats :

  • Laurent MARCANGELI (Ensemble !) : 33.7 %
  • Romain COLONNA (Femu a Corsica) : 17.48 %
  • Nathaly ANTONA (RN) : 12.69 %
  • Jean-Paul CARROLAGGI (PNC) : 12.69 %
  • Michel MOZZICONACCI (SE ) : 9.27 %
  • Robin DE MARI (LFI) : 5.41 %
  • David QUINTELA (Reconquête !) : 3.12 %
  • Anissa-Flore AMZIANE (PCF) : 2.21 %
  • Angélique SUSINI (PS) : 1.49 %
  • Pascale BIZZARI (EPL) : 0.87 %
  • Walter LIPPLER (Les Patriotes) : 0.74 %
  • Claire LAINEZ (LO) : 0.33 %

Un député sortant absent des élections

Pour rappel, en 2017, Jean-Jacques Ferrara était arrivé en tête au premier tour, avec 33,5 % des suffrages exprimés, soit 7.603 voix, devant Maria Guidicelli, qui avait obtenu 21,46 % (4.872 voix). Au total, sur les 50.880 électeurs inscrits, 23.229 s'étaient déplacés pour voter, soit 45,65 % de participation.

Au second tour, Jean-Jacques Ferrara avait été élu avec 64,99 % des suffrages exprimés (12.278 voix). 20.737 électeurs avaient voté, soit 40,76 % de participation. Pour ces élections, le député sortant n'a pas choisi de se représenter, cela en raison de la candidature de Laurent Marcangeli.

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