Le tribunal de grande instance d'Ajaccio a fait sa rentrée solennelle ce mercredi. Les dossiers sont traités beaucoup plus vite qu'auparavant mais il reste un problème d'effectif.
Les fonctionnaires de justice se sont délivré un auto-satisfecit ce mercredi matin : les délais d'attente avant audience ne sont que de quatre mois en Corse-du-Sud.
On juge plus vite, et surtout davantage : le tribunal correctionnel a dépassé le seuil des mille jugements l'année dernière. Pourtant, les magistrats ne sont pas au complet, surtout pour les enquêtes : « Il y a trois postes de juge d’instruction qui ont été prévus par la Chancellerie au tribunal de grande instance d’Ajaccio. La Corse connaît des affaires difficiles, une délinquance organisée, qui nécessite très souvent un travail en cosaisine à deux voire trois magistrats. A partir du moment où il n’y a que deux magistrats, cela pose des difficultés. Cela fait maintenant un an que le troisième poste est vacant », explique Véronique Imbert, présidente du TGI.
Des difficultés de fonctionnement dont pâtissent les justiciables, mais les avocats notent malgré tout une amélioration. : "La juridiction ajaccienne –puisque je parle de ce que je connais, va mieux, estime Maître Jean-François Casalta, bâtonnier d'Ajaccio. Le traitement des affaires est plus rapide, les enrôlements se font encore mieux, c’est très positif. »
L'avocat Philippe Gatti, agressé il y a peu, a reçu le soutien de ses confrères. Le Procureur, lui-même, a insisté pour réaffirmer que le racisme est un délit, et non une opinion. Un parquet qui vient d'être renforcé, un nouveau vice-procureur rejoint Ajaccio, pour les affaires économiques et financières. Autres dossiers sensibles.