Trois ans et demi après l'explosion d'une bombe rue Maréchal-Ornano à Ajaccio qui entraîna la mort du restaurateur Jean-Pierre Rossi, un homme de 21 ans a été mis en examen vendredi pour "association de malfaiteurs en vue de commettre un assassinat" par un juge d'instruction de la Jirs.
C'est la première mise en examen de ce dossier. Un homme de 21 ans, un mécanicien d'Ajaccio qui avait 17 ans au moment des faits a été mis en examen vendredi pour "association de malfaiteurs en vue commettre un assassinat, usage d'explosif et vol de voiture" par un juge d'instruction de la Jirs.
Les enquêteurs ont soupçonné cet homme après avoir découvert un Adn sur un gant dans une voiture retrouvée brûlée. C'est de cette voiture que la bombe qui a coûté la vie à Jean-Pierre Rossi, un restaurateur du centre ville avait explosé .
Retour sur les faits
Ce dimanche 8 avril 2012, jour de Pâques, il est 1h50 dans la nuit quand une charge de forte puissance explose à quelques dizaines de mètres à peine du commissariat d'Ajaccio, secouant tout le centre ville.
La charge a été placée dans une poubelle à l'angle des rues Général-Fiorella et Maréchal-Ornano, une artère très fréquentée en journée. Jean-Pierre Rossi, 56 ans, vient de quitter le restaurant dont il a la gérance, quand la bombe explose.
Le restaurateur est très grièvement blessé par la déflagration. Plongé dans le coma, transféré en urgence à l'hôpital d'Ajaccio, il décédera le lundi matin des suites de ses blessures.
Commence une enquête difficile. La victime n'est pas liée au milieu du banditisme et n'a pas d'activités nationalistes connues. Les enquêteurs de la direction régionale de la police judiciaire d'Ajaccio évoquent alors deux pistes: un différend privé ou pire, une erreur de personne.