L'Assemblée de Corse prévoit au printemps prochain une session extraordinaire consacrée à la lutte contre les dérives mafieuses. Pour la préparer, plusieurs acteurs sont entendus par la conférence des présidents. Le collectif anti mafia Massimu Susini était auditionné ce mercredi.
Comment agir
La discussion a duré trois heures, à huit clos, durant lesquelles les membres du collectif ont exposé leurs attentes auprès de la Collectivité de Corse : "Elle peut agir en justice puisqu'elle a qualité pour porter les recours devant le tribunal administratif de Bastia", estime Rinatu Coti, membre du collectif.Les représentants du collectif étaient reçus mardi par la préfète de région. Car pour eux, les services de l'Etat sont les principaux responsables de la situation en Corse.
"On a abordé la question de la juridiction et des nécessaires évolutions pour lutter contre ce phénomène et son emprise qui a atteint un niveau qu'on n'avait jamais vu auparavant", précise Pierre-Laurent Santelli, membre du collectif Massimu Susini.
D'autres auditions
L'audition de mercredi est la troisième réalisée par la conférence des présidents de l'Assemblée de Corse, qui ont aussi entendu des maires et Dominique Bucchini. Le but : préparer la session extraordinaire consacrée au problème mafieux, prévue en mars prochain."Nous espérons avoir dans les semaines qui viennent un débat à l'Assemblée de Corse qui sera beaucoup plus informé, précis, compte tenu de tout le travail d'audition qui aura été fait en amont", explique Jean-Guy Talamoni, président de l'Assemblée de Corse.
Après le collectif Massimu Susini, c'est le collectif A maffia no a vita iè qui sera reçu la semaine prochaine par la conférence des présidents.