Au premier semestre 2017, la conduite sous l’empire de l’alcool ou des stupéfiants est la première cause d’accidents de la route en Corse, devant la vitesse. Les contrôles se multiplient.
5 heures du matin. Une dizaine de gendarmes attendent aux abords de Porticcio. Deux postes de contrôle arrêtent les véhicules un à un.
Les conducteurs sont soumis à un test de dépistage de produits stupéfiants et à l'éthylotest. Si ce dernier est positif, place à l'éthylomètre, un appareil qui sert à mesurer le taux d'alcool dans le sang en analysant l'air expulsé.
Contrôle
Un jeune homme est contrôlé à 0.37 milligrammes d’alcool par litre d’air expiré. La sanction : une contravention à 90€ et une perte de 6 points sur le permis de conduire.Si son taux avait été au-delà de 0.40 milligrammes par litre d'air expiré, il aurait commis un délit puni par une rétention de son permis de conduire.
Pour le directeur du cabinet auprès du préfet de Corse, Romain Delmon, il faut agir pour prévenir les accidents :
Durant le premier semestre 2017, il y a eu trois fois plus d’accidents corporels, dont la cause principale était liée à la conduite sous l’état d’alcool [que par rapport au premier semestre 2016, ndlr]. Ce qui fait qu’au premier semestre, de janvier au 30 juin 2017, la conduite sous l’empire d’alcool ou de stupéfiants est la première cause d’accidents corporels, devant la vitesse.
12 des 49 accidents corporels survenus au premier semestre sont liés à une consommation excessive d’alcool.
Au cours des six premiers mois de l'année, trois fois plus d'accidents liés à la consommation d'alcool au volant ont été enregistrés. Pendant les deux mois d'été, les contrôles seront renforcés à proximité des boîtes de nuits.
En moyenne, une vingtaine de conducteurs commettent des infractions liés à l'alcool les soirs de week-end. Les gendarmes espèrent que leur présence dissuadera certains.