Certains griffonnent les marges d’un cahier, d’autres un morceau de papier pendant une conversation téléphonique, Yann Le Borgne a choisi la toile et fait de ses dessins exécutés presque machinalement une œuvre d’art. A vite découvrir à l’Espace Diamant d’Ajaccio.
Le doodle ou l’art du "gribouillage" est aussi proche du graffiti. Normal que cette forme d’art est interpellé Yann Le Borgne. A 37 ans, le dessinateur, qui vit et travaille à Ajaccio, y ajoute sans cesse ses propres règles du jeu.
"C’est une improvisation sur du très long terme, j’espère sur des années ! Au fur et à mesure que je dessine ça s’aggrandit, je rajoute des toiles, des pièces au puzzle et du coup c’est quelque chose d’assez inachevé", explique-t-il.
Les "pièces du puzzle" sont destinées à être séparées au gré des acquisitions, puis réunies à nouveau temporairement pour les expositions.
"Le but s’est d’essayer aussi de créer un réseau de connaissances entre les éventuels acquéreurs. Du coup les toiles peuvent être éparpillées et forcent les propriétaires à se retrouver, ou au moins à avoir un suivi avec moi."
En plan large, l’œuvre évoque les fresques du street art; dans le détail, on retrouve des références chères à l’artiste ajaccien faites de Comics et de super héros, où se glissent quelques personnages que l'on croirait tout droit sortis d'une fiction, mais pourtant bien réel...
A découvrir jusqu’au 27 janvier à l’Espace Diamant d’Ajaccio.