La Corse reste une des régions françaises les moins concernées par le phénomène de radicalisation. Selon un rapport du Ministère de l'Intérieur sur le suivi des filières djihadistes, moins de dix personnes y ont été signalées comme étant en voie de radicalisation.
Les chiffres restent très secrets. Mais selon les chiffres de l'unité de coordination de la lutte anti-terroriste (UCLAT), il y aurait eu en Corse, par département, moins de 10 personnes signalées comme étant en voie de radicalisation djihadiste (chiffres de 2015).
2015 reste une année noire, où deux attentats majeurs ont frappé la France, ce qui a probablement joué à augmenter le nombre de signalements.
En Corse du Sud, selon nos informations pourtant, une douzaine de personnes ferait l'objet d'un suivi par la police. Ces individus ne sont pas fichées S, mais restent signalés pour des "signes de radicalisation": rupture avec l'entourage, l'école, le travail ou les loisirs.
Un rapport de l'Assemblée nationale sur le suivi des filières djihadistes établi ainsi certaines caractéristiques dominantes des personnes radicalisées : des difficultés scolaires, une précarité sociale et des situations familiales complexes. Nombre de radicaux présentent également des antécédents judiciaires de petite délinquance.
Dans les quartiers, le travail des éducateurs permet de déminer le terrain. Certains jeunes en difficulté sociales ou psychiques, sont ainsi suivis et semblent retrouver une vie normale en quelques semaines.
En visite mardi à Tourcoing, Emmanuel Macron a promis "une quinzaine de plans de lutte contre la radicalisation" d'ici au début de l'année 2018, estimant que la "radicalisation s'est installée parce que la République a démissionné" dans "nombre de nos territoires en difficulté".
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