A quatre jours du premier tour des élections territoriales, les sept candidats en lice ont passé leur grand oral mercredi 29 novembre. Un débat à retrouver en replay ici.
La majorité nationaliste sortante, composée des autonomistes de Gilles Simeoni et des indépendantistes de Jean-Guy Talamoni, fait liste commune. Elle avait remporté une victoire historique lors des élections territoriales de décembre 2015. Objectif annoncé, obtenir un statut d'autonomie dans les trois ans à venir et le mettre en œuvre sur une période de dix ans.
Les indépendantistes d'U Rinnovu forment l'autre liste nationaliste du scrutin des 3 et 10 décembre. A leur tête, Paul-Félix Benedetti qui milite pour une souveraineté pleine et entière de la Corse.
A droite, deux listes s'opposent, l'une menée par le régionaliste Jean-Martin Mondoloni, conseiller territorial sortant, et l'autre par Valérie Bozzi. La maire de Grosseto (Corse du Sud) a obtenu le soutien du parti Les Républicains. Tous deux veulent une réforme du Padduc, le Plan d'Aménagement et de Développement Durable de la Corse.
Pour la première fois dans des élections territoriales, le mouvement de la République en marche est présent. La liste LREM est conduite par le maire de Bonifacio, Jean-Charles Orsucci. Le crédo reste inchangé : "inscrire la Corse dans la République", dans le respect de son identité et de sa culture.
A gauche de l'échiquier politique, la "tambouille" comme l'a qualifiée Jean-Luc Mélenchon, entre les Insoumis et le PCF n'aura finalement pas lieu. L'ancien soutien du leader de la France insoumise, Jacques Casamarta, part seul avec les communistes pour défendre les "seules vraies valeurs de la gauche" de ces élections : social, santé, précarité…
Enfin, le Front National présente une liste emmenée par Charles Giacomi. Les fondamentaux du parti sont défendus, seuls "garants" que "la Corse reste solidement ancrée dans la République". Lors des élections territoriales de 2015, le FN avait décroché quatre sièges à l'assemblée de Corse.
Une collectivité unique en 2018
Ces élections territoriales revêtent un caractère particulier car elles s'inscrivent dans le cadre du passage à une collectivité unique en Corse. Au 1er janvier 2018, les départements de Haute-Corse et de Corse-du-Sud ainsi que la collectivité territoriale fusionnent en une collectivité unique.
L’Assemblée de Corse passe de 51 à 63 conseillers territoriaux, et le conseil exécutif de 9 à 11 membres. Nouveauté électorale, la prime accordée à la liste arrivée en tête au second tour passe également de 9 à 11 élus.
Cette première assemblée sera élue pour une durée de trois ans et demi afin de rattraper ensuite le calendrier électoral des autres régions.
La collectivité unique en chiffres, c'est aussi dans cette vidéo ⤵