Intervention mouvementée jeudi matin aux urgences de la clinique de Porto-Vecchio. Deux hommes visiblement éméchés, dont l’un armé d’un pistolet, s’en sont pris aux personnels soignants, mécontents de ne pas être pris en charge.
L’incident a eu lieu à l’accueil des urgences de la Polyclinique du Sud de la Corse, à Porto-Vecchio, vers 5h du matin.
Deux hommes, a priori en état d’ébriété, se sont présentés pour une blessure mineure à un doigt, consécutive à une bagarre survenue un peu plus tôt dans la vieille ville, selon eux.
Pas d’urgence à proprement parler et le personnel soignant décide de ne pas faire rentrer les deux hommes dans le service, mais de pratiquer les soins par l'intermédiaire d'un sas.
Ce qui n’est pas au goût de l'accompagnant du blessé qui s'énerve et injure les hospitaliers. Il finit par forcer la porte d'accès au service des urgences brandissant en l'air une arme de poing, selon les témoins. Les deux hommes ont ensuite pris la fuite.
L’incident a été signalé et une enquête de gendarmerie a été ouverte.
"Depuis le premier octobre, c’est-à-dire 4-5 jours, à quatre reprises, la nuit, le service des urgences a été obligé de contacter le service de gendarmerie compte tenu de l’agressivité des patients qui se présentent", souligne Renaud Mazin, directeur de la clinique de l’Ospedale à Porto-Vecchio. Pour lui : "Eloigner soignants et patients en mettant des barrières et des outils de sécurité n’est pas la meilleure des choses. Je pense que la seule vraie réponse c’est que dans la société en général d’autres valeurs soient véhiculées et qu’on rappelle qu’à un moment donné les soignants sont des gens intouchables par les métiers qu’ils font et qu’ils doivent être protégés et respectés par tous."
Retrouvez l'intégralité de son témoignage :
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