Un Napoléon, en uniforme et bicorne, passe en revue les troupes jouées par les membres d'une association ajaccienne.
La petite histoire veut d'ailleurs que les célèbres bonnets de poils d'ours des gardes britanniques soient une adaptation du bonnet des hussards de la garde impériale de Napoléon, prise de guerre lors de la bataille de Waterloo, en 1815. Contrairement à ceux de Londres, les bonnets corses sont parés d'un plumeau vert et rouge.
Dans la cité impériale, lieu de naissance de Napoléon Bonaparte le 15 août 1769, l'ancien empereur est la figure centrale de la ville et de toute l'île avec Pascal Paoli.

La relève de la garde impériale, tous les jeudis soir d'été, place de la mairie à Ajaccio (Corse du Sud).
•
© PASCAL POCHARD-CASABIANCA / AFP
Cette reconstitution de la garde impériale, en costume et musique, préfigure les trois jours de fête qui vont animer la ville les 13, 14 et 15 août à l'occasion des Journées napoléoniennes qui célèbrent à la fois Napoléon Bonaparte et son neveu, Napoléon III avec 500 figurants dont 300 venus d'Europe (Autriche, Suisse, France).
"Trois jours pleins avec des animations partout, pour tous les goûts, des conférences, des expositions, des animations festives, de la danse, des ateliers forgerons", détaille Nathalie Cau, directrice de l'office du tourisme d'Ajaccio.
"L'ambition de ces journées est à la fois identitaire, historique et économique", ajoute-t-elle: "Nous voulons nous réapproprier l'enfant du pays", "montrer en quoi il est lié à notre île" et "proposer une animation qui va créer du lien entre touristes et résidents" et "développer une manne économique".
Au programme, défilés des troupes, bivouac avec 300 hommes en tenues d'époque qui patrouilleront dans la ville, reconstitution d'escarmouches entre groupes ennemis et de la bataille de Ratisbonne en 1809 et bals Second Empire.