Interrogée par le sénateur Jean Jacques Panunzi lors des questions d'actualité, jeudi 7 mars, Jacqueline Gourault réaffirmé les doutes du gouvernement quant à la faisabilité du projet de gazoduc. En cause, notamment des problèmes de foncier.
Le projet de Gazoduc semble définitivement abandonné. Il consistait à ce que des navires méthaniers alimentent la centrale de Lucciana par l'intermédiaire d'une barge en mer.
Un réseau traversant la Corse devait ensuite acheminer le gaz jusqu'à la centrale du Vazzio. Coût estimé de l’opération : 450 millions d'euros. Mais le jeudi 7 mars, en réponse à une demande du sénateur Jean-Jacques Panunzi, la ministre de la Cohésion des territoires, Jacqueline Gourault, a balayé cette idée.
Au-delà des difficultés financières, elle pointe d'autres obstacles. « Les difficultés sont nombreuses en particulier parce que le trajet du gazoduc doit passer, non seulement au travers de la montagne, mais au milieu de parcelles privées au régime particulièrement complexes en Corse », a déclaré la ministre.
Barges ou réservoirs sous-marins ?
Un autre projet pourrait donc voir le jour… sans gazoduc, mais toujours avec des méthaniers alimentant des barges, voire des réservoirs sous-marins, au large de l'Arinella et d'Ajaccio.
Une idée encore plus chère selon les associations de défense de l'environnement. Elles y voient surtout une volonté du gouvernement de jouer la montre. « Que ce soit la solution de la barge ou toute autre solution, il faudra que le gaz soit, en Corse, en 2023, pour permettre à la centrale du Ricantu de démarrer au gaz naturel. Autrement, les Corses vont être les parias de la transition écologiques et vont supporter du fioul encore pendant 30 ans, ce que nous n’accepterons pas », prévient Dominique Lanfranchi, association A Sinitinella.
Gilles Simeoni dit attendre une lettre du ministre de l'Écologie, Francois de Rugy, pour avoir plus de précisions. Le courrier devrait lui parvenir dans les prochains jours.