Ce mardi 14 novembre, la Banque de France a publié ses tendances régionales du mois d’octobre 2023. Ainsi, la Corse subit une fin de saison touristique décevante qui impacte l’ensemble de l’économie insulaire.
« Des évolutions contrastées ». C’est par ces mots, ce mardi 14 novembre, que la Banque de France introduit les tendances régionales de la Corse pour le mois d’octobre 2023. Pour établir ces tendances, l'institution a interrogé 8.500 entreprises ou établissements entre le 27 octobre et le 6 novembre.
Fait marquant le mois passé : le secteur touristique « en retrait ». Si l’institution indique que la saison 2023 « devrait tendre vers les performances observées en 2019 (avant la crise du Covid ndlr.) », elle devrait néanmoins être « majoritairement en retrait par rapport à 2022, année exceptionnelle ». Le secteur de la restauration annonce d’ores et déjà un « retrait significatif » de son activité et l’hôtellerie devrait « afficher une baisse des transactions ».
Moteur de l’économie insulaire, la mauvaise santé du tourisme entraîne une baisse des performances de l’industrie agroalimentaire. Ainsi, « la production est plutôt orientée à la baisse ». La Banque de France précise : « Face à une demande peu active aussi bien du continent qu’en interne, la production agroalimentaire marque une baisse modérée dans toutes les filières. Les professionnels anticipent une stabilisation de la production de biens affinés ou transformés […] à court terme. »
Le bâtiment continue à bien se porter
Si tous les secteurs sont concernés par une légère baisse d’activité durant le mois d’octobre, celui du bâtiment continue à bien se porter. « Les professionnels, aussi bien dans le gros œuvre que dans le second œuvre, enregistrent une pente haussière de la production, avec un carnet de commandes qui permet d’assurer une visibilité jusqu’à la fin de l’année et parfois au-delà jusqu’au premier trimestre 2024. »
Néanmoins, selon les professionnels du secteur interrogés, de fortes incertitudes pèsent également sur ce marché. « Ils s’interrogent sur l’année 2024 où la demande privée pourrait afficher un net ralentissement », commente la Banque de France. Le bâtiment, comme la majorité des autres secteurs économiques, rencontre d’importantes difficultés pour pourvoir des emplois dans toutes les fonctions.