La Cour des comptes épingle les hôpitaux d'Ajaccio et de Bastia

Illustration- La victime a été transportée dans un état d'urgence absolue à l'hôpital d'Ajaccio.
Intervenants : Jacques Delmas, président de la chambre régionale des comptes de Corse, Pascal Forcioli, directeur de l'hôpital de Bastia. ©France 3 Corse ViaStella

Le dernier rapport de la Cour des comptes pointe la situation économique fragile des deux principaux hôpitaux corses. Pour les juges de la rue Cambon, c'est surtout le recrutement massif de personnel de ces dernières années qui est en cause.

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L’hôpital de Bastia et celui d’Ajaccio, deux établissements publics pointés du doigt par le dernier rapport de la Cour des comptes.

Ce rapport, publié ce mercredi, dénonce en effet l’augmentation des charges du personnel, notamment le recrutement massif de personnel sur les cinq dernières années.


Une situation difficilement tenable pour le président de la chambre régionale des comptes, Jacques Delmas, qui dénonce ces embauches massives dans un contexte économique difficile pour les hôpitaux.

Malgré des aides exceptionnelles de l'Etat, les déficits restent très importants, notamment à Ajaccio où le déficit de l'hôpital de la Miséricorde était de 27 millions d'euros pour la seule année 2015. 

La Cour des comptes précise d’ailleurs que les aides publiques, importantes sur les dernières années, devraient être conditionnées au respect des règles en matière de gestion du personnel.

De 2010 à 2015, l’hôpital de Bastia a recruté 210 personnes, celui d’Ajaccio en a recruté 217. Mais sur la même période, l’absentéisme a grimpé avec 210 équivalents temps plein à Ajaccio et 199 à Bastia.

Un coefficient géographique trop faible ?

Pour le directeur de l’hôpital de Bastia, Pascal Forcioli, la cause de ces déficits ne se trouve pas dans les dépenses de personnel, mais dans les surcoûts engendrés par la situation insulaire.

Les hôpitaux corses comptent sur l’augmentation du coefficient géographique pour mieux prendre en compte ces dépenses liées à l’insularité. Ce coefficient géographique a pour objectif de tenir compte des contraintes de certaines régions, en majorant les actes médicaux.

Il est actuellement de 8% sur l’île (contre 31% à la Réunion par exemple).
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