L'absence de collecte des déchets depuis le début de l'année a lourdement pesé sur le fonctionnement des entreprises, contraintes de trouver des solutions alternatives pour réduire le volume de leurs poubelles et éviter de laisser des déchets alimentaires dans les rues.
Face à l'absence de ramassage des sacs d'ordures, les professionnels de l'alimentaire ont dû s'adapter, pour éviter de laisser les aliments pourrir dans les rues et poser des problèmes sanitaires ou attirer les animaux.
Patrick Mias, artisan boucher à Ajaccio, stocke les déchets alimentaires, qui sont ensuite récupérés par un éleveur de la région. "Nous n'avons pas de système de ramassage des produits carnés. Ce serait infernal d'avoir de la viande dans les sacs poubelles dans les rues avec les rats et les chiens errants" explique-t-il.
Même gestion en matière de produits alimentaires chez le distributeur "Les Glacières", spécialisé dans l'agro-alimentaire, où les aliments "qui arrivent à courte durée sont donnés à des associations ou des personnes dans le besoin", plutôt que d'être entreposés dans les rues.
Du côté de la grande distribution, le plastique et le carton n'encombrent plus l'entrepôt, grâce aux machines à compacter, qui n'ont pas cessé de fonctionner durant la crise des déchets.
"Les cartons sont jetés dans une machine, qui les presse. On en fait ensuite des ballots, qui sont envoyés sur le continent" détaille François Luciani, directeur du "Géant Casino".
Ici aussi, l'alimentaire est donné à des associations. Le bois est également récupéré par de nombreux habitants de la région.