Rachid Rhazouani, dit "le Corse", présenté comme un homme de main du banditisme insulaire, a été condamné vendredi en appel à 9 ans de prison assortis d'une période de sûreté des deux tiers, pour détention d'un arsenal d'armes et association de malfaiteurs.
La cour d'appel de Paris a alourdi la peine de 7 ans infligée en première instance en septembre 2015, en retenant la circonstance aggravante de la récidive. Rachid Rhazouani, dit "le Corse" a été condamné en appel à 9 ans de prison assortis d'une peine de sûreté des deux tiers pour détention d'un arsenal d'armes et association de malfaiteurs.
"Je réfléchis avec mon client à l'éventualité d'un pourvoi en cassation", a réagi à l'AFP son avocat, Me Pascal Garbarini.
Un associé de Rhazouani, Anisse Bouzidi, voit également sa peine alourdie à un an de prison avec sursis, contre six mois en première instance. La cour a confirmé une amende de 40.000 euros pour abus de biens sociaux.
Relaxé en première instance, le beau-frère de Rhazouani, Samuel del Gallo, a été condamné pour détention d'armes à un an de prison avec sursis.
La compagne de Rachid "le Corse", Sandie del Gallo, n'était pas concernée par l'appel. Elle avait été condamnée en première instance à trois ans de prison dont un ferme pour son implication dans la détention du dépôt d'armes.
Une dizaine d'armes, des explosifs et des gilets pare-balles trouvés
L'affaire remonte au 28 janvier 2013, lorsque des policiers intervenant pour un vol de sac dans un 4X4 stationné dans les beaux quartiers de Paris découvrent dans le véhicule à la vitre brisée un autre sac contenant un pistolet automatique prêt à tirer, une paire de gants, deux perruques et un casque de moto.La voiture appartient à Rachid Rhazouani, connu des services de police. Une surveillance permet son arrestation alors qu'il tente de prendre la fuite.
Des perquisitions à son domicile, dans une cave du bar de sa compagne et dans un box vont permettre de mettre la main sur une dizaine d'armes, dont un fusil avec un silencieux, une lunette de tir de précision, six grenades, des explosifs, une fausse carte de police, dix gilets pare-balles, des postiches et une quarantaine de téléphones portables.
Des contacts avec les milieux nationalistes ou du banditisme
Rhazouani s'était défendu en se présentant comme un simple amateur d'armes, affirmant avoir récupéré "un lot" où se trouvaient la plupart des pièces auprès d'un vendeur qui voulait s'en débarrasser.Né à Oujda au Maroc, élevé à Porto-Vecchio (Corse-du-Sud), Rachid Rhazouani, 42 ans, est soupçonné d'avoir servi d'homme de main pour le milieu Corse. 76 numéros trouvés dans ses téléphones portables correspondaient à des personnes baignant dans les milieux nationalistes ou du banditisme.
En mars 2016, il a été condamné à quatre ans de prison par le tribunal correctionnel de Marseille pour avoir racketté un restaurateur de Porto-Vecchio (Corse-du-Sud) de 2011 à 2013.