[Documentaire] Retour sur l'aventure industrielle de la Corse : un patrimoine riche et un héritage à portée de vue

Au détour d'une promenade ou au bord de nos routes, on aperçoit souvent d’anciennes mines, carrières ou encore usines cachées par la nature. Ces lieux, aujourd'hui sans activité, font partie du patrimoine de la Corse. Entre innovations et prouesses techniques, elles sont les témoins de la mutation économique et sociale qu'a connue l'île au 19e siècle. La série documentaire "Les Trésors du Patrimoine de Corse" vous invite à découvrir l'histoire de cette aventure industrielle ce mardi 14 novembre à 20h45 sur ViaStella.

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En s'emparant des innovations technologiques industrielles, la Corse va transformer son modèle économique au cours du 19e siècle. Connue et reconnue pour son savoir-faire dans le secteur agropastoral, l'île va modifier son paysage avec des usines, des mines ou des carrières.
Durant cette période, la Corse a exploité de nombreuses ressources telles que le fer, l’arsenic, l’amiante, le marbre ou encore le granite, attirant de nombreux investisseurs français comme anglais, qui vont progressivement développer le secteur industriel sur l’ensemble du territoire.

Fer, arsenic, amiante, marbre et granite au cœur du développement industriel de la Corse

Cet essor va permettre l’élaboration de grands projets : le marbre de la vallée de la Restonica va servir à construire le socle de la statue de Pascal Paoli à Corte. Le granite de Corbara en Balagne, très recherché sur l'île comme ailleurs, sera utilisé dans le secteur industriel pour fabriquer des meules de moulin. Mais aussi dans le domaine de la construction avec l’église de Corbara, ou plus étonnant encore, le socle de la colonne de la Place Vendôme à Paris. Pour l'anecdote, la ville d'Ajaccio a commandé un monolithe pour construire un monument en l’honneur de Napoléon 1er, en lieu et place de l'actuelle statue qui trône sur la place du Diamant. Après 4 années de travail, ce projet fut abandonné, ne sachant comment déplacer l’immense colonne de 300 tonnes. Elle est encore visible de nos jours sur le lieu de sa production, près du village de Corbara.

La Première Guerre mondiale, accélérateur et frein à l'industrialisation de la Corse

Le début du 20e siècle va bouleverser la production industrielle en Corse, avec le développement des mines. Celle de Matra en Castagniccia, exploitée pour extraire du réalgar (minerai contenant de l’arsenic), va tourner à plein régime dès 1912. Ignorant sa dangerosité, cette production servira pour concevoir du poison, des pesticides pour l’agriculture et du gaz de combat, utilisé par l’armée française lors de la Première Guerre Mondiale. Contribuant à hauteur de 70 % de la production en France et 10 % au niveau mondial, la mine de Matra va œuvrer à l’augmentation de la demande d’Arsenic. Sa valeur passe d'ailleurs, en l’espace de 15 ans, de 400 francs à 7 000 francs la tonne.

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Le géologue Alain Gauthier nous explique comment était extrait l'arsenic dans la mine de Matra ©France 3 Corse ViaStella

Si le secteur industriel en Corse est fortement sollicité durant la Grande Guerre, il va aussi être affaibli par la mobilisation au combat de la population insulaire et par les pertes humaines liées au conflit. Ce déclin démographique va entraîner un déclin économique, avec une chute des demandes et la fermeture progressive des sites industriels de l’île. Il faudra attendre la fin de la Seconde Guerre mondiale pour que les pouvoirs publics décident de rattraper le retard engendré par les deux guerres mondiales en investissant dans des infrastructures.

La fin d'une ère et le début d'une autre

Après, la Seconde Guerre mondiale, la Corse va redéfinir son modèle économique grâce au soutien des pouvoirs publics, notamment dans les secteurs du transport, de l'urbanisation et de l'électricité. La construction de barrages hydrauliques va permettre de produire de l'électricité en continu et de la distribuer dans des milliers de foyers. Le plus important est celui de Tolla, mis en service en 1965. En tout, ce sont 12 barrages qui vont sortir de terre pour produire plus de 25 % du mix énergétique en Corse.

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Pablo Cervara, technicien d’exploitation hydraulique, nous raconte l'histoire du barrage de Tolla ©France 3 Corse ViaStella

Aujourd'hui, la majorité de ces industries est à l'abandon au profit du tourisme, qui est le secteur le plus représentatif de l'économie de la Corse. Pourtant, ces anciennes infrastructures n’ont pas bougé. Elles sont les vestiges d’une époque révolue, d’une page de l’histoire de la Corse, à découvrir dans cet épisode inédit de la série documentaire "Les Trésors du Patrimoine de Corse".

📺💻📲 "Les Trésors du Patrimoine de Corse, l'aventure industrielle", une émission à voir mardi 14 novembre à 20h45 et disponible en replay sur france.tv

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