Élection du président de l’Assemblée nationale : suivez la journée des députés corses

Le nouveau président de l’Assemblée nationale doit être élu par les députés, ce jeudi 18 juillet. Lors du 1er et du 2e tour, aucune majorité absolue ne s'est dégagée. Un troisième tour est organisé et oppose quatre candidats. Suivez la journée des élus insulaires.

Ils étaient six à espérer remporter le perchoir. Ce jeudi 18 juillet, les nouveaux députés de l’Assemblée nationale vont élire le président de l’hémicycle. Outre Yaël Braun-Pivet, candidate de l’ancienne majorité présidentielle à sa propre succession, cinq autres noms étaient en lice en début d'après midi :  

• Naïma Moutchou, candidate Horizons
• André Chassaigne (PCF), candidat Nouveau Front Populaire 
• Charles de Courson, candidat centriste membre du groupe Liot
• Philippe Juvin, membre de Le Droite républicaine, ex LR
• Sébastien Chenu, candidat Rassemblement National 

Les députés ont voté à bulletin secret. Au premier et au second tour, il faut recueillir la majorité absolue des suffrages exprimés pour être élu à la présidence de l'Assemblée, mais une majorité relative suffit au troisième tour.

Quatrième personnage de l'État, après le président de la République, le Premier ministre et le président du Sénat, la personne qui s'assied au perchoir préside les séances les plus importantes, comme les questions au gouvernement, et dirige le bureau de l'Assemblée, dont les membres seront élus vendredi. 

Pour ce début de la 17e législature, la présidence de l’Assemblée nationale pourrait permettre de déterminer l’orientation politique du futur gouvernement, car pour l’heure, aucun nom ne s’est détaché pour le poste de Premier ministre. Les alliances seront donc déterminantes pour ce scrutin, l’hémicycle ne présentant aucune majorité absolue.

Pas de majorité absolue au 1er et 2e tour

À l'issue du premier tour, aucun candidat n'a obtenu la majorité absolue des suffrages (André Chassaigne, 200 voix ; Sébastien Chenu, 142 voix ; Yaël Braun-Pivet, 124 voix ; Phlippe Juvin, 48 voix ; Naïma Moutchou, 38 voix ; Charles de Courson, 18 voix). 

Néanmoins, la présidente sortante a pu compter sur le désistement de Naïma Moutchou et sur le soutien du groupe Horizons. Autre soutien au camp présidentiel, celui du groupe de droite. Philippe Juvin a retiré sa candidature. La Droite Républicaine pourrait avoir passé un accord pour obtenir des postes stratégiques en échange d'un soutien à Yaël Braun-Pivet.

"Ce n'est pas un reniement, assure François-Xavier Ceccoli, membre du groupe La Droite Républicaine et nouveau député de la 2de circonscription de Haute-Corse. Nous ne siègeront jamais dans un gouvernement sous l'égide du président de la République. Pour nous la ligne rouge est là. Par contre, nous sommes des gens responsables et nous plaidons un pacte législatif et aujourd'hui nous sommes mis devant l'inacceptable puisque la Front populaire arrive en tête et le Front populaire, malheureusement, c'est Mélenchon et c'est LFI (La France Insoumise) avec 200 voix. Et la France ne peut pas se permettre d'avoir aujourd'hui Monsieur Mélenchon en capacité d'influer ou de diriger l'Assemblée nationale."

Charles de Courson a, quant à lui, maintenu sa candidature pour le deuxième tour.

Malgré ces alliances, même scénario à l'issue de ce deuxième scrutin, aucune majorité absolue n'a été obtenue. Yaël Braun-Pivet a remporté 210 voix, André Chassaigne 202 voix, Sébastien Chenu 143 voix et enfin Charles de Courson 12 voix. Ainsi, un troisième va être organisé.

Le groupe Horizons composé de 31 membres  

À compter de ce jeudi, les groupes ont également pu être officiellement constitués et déposés. L’hémicycle de l’Assemblée nationale, morcelé et fragmenté, en ccompte 14. 

Laurent Marcangeli, député de la 1re circonscription de Corse-du-Sud et président du groupe Horizons, a indiqué que son groupe sera composé de 31 membres. 

François-Xavier Ceccoli, membre du bureau La Droite Républicaine 

Dans la matinée, le nouveau député de la 2de circonscription de Haute-Corse, François Xavier Ceccoli, a été élu membre du bureau du groupe La Droite Républicaine. "Je fais partie des gens, comme d'autres, qui sommes écoutés, s'est-il félicité. C'est un groupe où l'on s'exprime, où l'on peu dire les choses et à partir de là on peut en convaicre certains." 

Il siègera au sein de la commission du développement durable. Ce groupe, compte 47 membres au total. 

Le groupe Liot devrait compter 21 députés 

Quant aux députés nationalistes insulaires, Michel Castellani et Paul-André Colombani, ils siègeront au sein du groupe Liot (Liberté indépendants outre-mer et territoires). Au total, 21 députés devraient intégrer ce groupe qui a été déposé dans le courant de la journée.

Quel que soit le nombre de voix obtenues, à l'issue du troisième tour, le candidat arrivé en tête de cet  ultime vote sera donc élu à la présidence de l'Assemblée nationale. 

Le reportage de Paul Salort ; Pierrick Nannini et Guillaume Leonetti :

durée de la vidéo : 00h02mn18s

P.SALORT ; P.NANNINI ; G.LEONETTI • ©France Télévisions