En Corse, quatre jeunes sur dix habitent une commune rurale

Quatre jeunes Corses de moins de 25 ans sur dix vivent dans l'espace rural, soit 31.290 personnes, revèle une étude Insee. Des communes souvent situées dans les espaces ruraux autonomes, plutôt que dans les espaces périphériques des grandes villes.

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La vie au village plutôt que dans les grandes villes : selon une étude Insee parue le 18 janvier dernier, quatre Corses de moins de 25 ans sur dix résident dans une commune rurale. 

Au 1er janvier 2018, on comptait ainsi 75.500 jeunes insulaires âgés de 3 à 24 ans. Parmi eux, 31.290 habitaient dans un espace rural, soit 41,5% des jeunes de l'île. C'est légèrement plus qu'en "France de province", pointe l'institut national de la statistique et des études économiques : 4 points de plus que la moyenne, classant la Corse au 6e rang des régions où cette part est la plus importante.

"Cette position médiane cache toutefois une spécificité : les jeunes insulaires résident plus souvent dans les espaces ruraux autonomes, au détriment des espaces périphériques des villes. L’île est d’ailleurs la région métropolitaine où la part de jeunes habitant dans des territoires ruraux autonomes est la plus élevée (23 % contre 15 % en moyenne de province). Au contraire, elle compte la plus faible proportion de jeunes installés dans des territoires ruraux sous influence de pôles urbains (18 % contre 23 %)", précise l'Insee.

Une répartition qui varie selon les tranches d'âge

La répartition des jeunes sur le territoire insulaire varie selon leur tranche d'âge : entre 3 à 10 ans, ils sont 42% . C'est moins qu'entre 11 à 17 ans : 43,8%. Un pourcentage qui chute entre 18 et 24 ans : ils ne sont alors plus que 38% à résider dans une commune rurale.

Des disparités qui s'expliquent par les besoins évolutifs des familles et des jeunes, impactant leur choix d'installation, poursuit l'Insee. Les familles avec de plus jeunes enfants et adolescents sont globalement plus enclines à "quitter les espaces urbains pour un cadre de vie plus agréable dans les communes rurales à proximité des villes".

Les jeunes adultes peuvent de leur côté quitter le domicile familial au terme de leur second cycle scolaire pour rejoindre des établissements d'études supérieures, majoritairement implantés dans les pôles urbains. Dans ce cas précis, la mobilité est ainsi double : des espaces ruraux vers les pôles urbains corses, ou de la Corse vers le continent, pour la poursuite de leurs formations.

À la sortie des études, une partie de ses jeunes choisit de retourner ou de s'installer pour vivre dans le rural : + 4 points entre 21 et 23 ans, comparativement aux 18-21 ans.

Les jeunes adultes restants dans le rural sont le plus souvent en emploi, indique l'étude, notamment dans les territoires sous influence d'un pôle urbain, où un jeune sur deux travaille. En parallèle, c'est également dans le rural que les jeunes sont le plus au chômage, tout particulièrement dans les territoires les plus isolés de Corse : autour de 20%.

Des plus grandes maisons, mais un temps de trajet école-maison plus long

Autre détail soulevé par l'étude : les logements étant généralement plus spacieux dans le rural, "les conditions de vie des enfants y apparaissent comme plus confortables". Les logements des communes rurales sont ainsi en grande majorité des maisons (72%), et la part de logements de grande taille (plus de 6 pièces) est plus importante dans le rural qu’en ville (15 % contre 8 %).

Un logement sur quatre a une surface supérieure à 120 m². Résultat, les enfants grandissant dans le rural ont par voie de conséquence plus souvent accès à une chambre individuelle que ceux vivant en ville (72 % contre 69 %). Le taux de sur-occupation des logements est néanmoins similaire en ville que dans le rural : 14%.

La différence principale pour les enfants est finalement celle du temps de transport pour se rendre dans leurs établissements scolaires. En Corse, deux tiers des écoliers résident dans leur commune de scolarité. Mais les enfants vivant une commune rurale ont en moyenne un temps de trajet 33% plus long pour rejoindre leur école : 18 minutes, contre 12 minutes pour ceux qui résident en ville. La différence se creuse plus encore pour les collégiens (22 minutes dans les transports contre 8 minutes pour ceux habitant en ville) et les lycéens (la moitié de ceux résidant en commune rurales comptent plus de 30 minutes de trajet pour se rendre dans leur lieu de scolarité, 13 de plus que leurs homologues des villes). 

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