Jacques Mariani, souvent présenté comme un héritier du gang de la Brise de mer, est actuellement incarcéré à la prison du Réau, en Seine-et-Marne. Le détenu de 57 ans vient de porter plainte pour "atteinte à la vie privée entrainant des séquelles". Il dénonce les écoutes incessantes de ses appels privés.
À 57 ans, Jacques Mariani, figure turbulente du banditisme, condamné pour assassinat, extorsions, subornation de témoins, a décidé de porter plainte contre l'administration pénitentiaire.
À la prison de Réau, où il est détenu, les conversations téléphoniques qu’il tient avec sa famille, sa compagne, et même ses avocats sont écoutées et retranscrites. « Pour pouvoir intercepter une correspondance téléphonique d'un détenu, il faut qu’on estime qu’il y ait des risques, par exemple, d’évasion, de troubles à l’ordre public ou de bon ordre dans la prison. Donc les correspondances entre Jacques Mariani et son avocat ont été interceptées. C’est une violation flagrante du secret professionnel des droits de la défense », indique Me Hedi Dakhlaoui, avocat de Jacques Mariani.
Pas une première
Lorsque Jacques Mariani s'emporte contre la justice ou ses conditions de détention, un compte-rendu est alors retranscrit sur son dossier pénal. Des mauvaises notes qui peuvent porter tort à des permissions de sorties ou des réductions de peine.
Après plus de la moitié de sa vie passée derrière les barreaux, ce n'est pas la première fois que Jacques Mariani porte plainte contre l'administration pénitentiaire.
Il devra de nouveau s'asseoir sur le banc des accusés des cours d'assises de Paris et d'Aix-en-Provence pour association de malfaiteurs dans le cadre de l'évasion de Redoine Faid et du double-assassinat de Bastia-Poretta.