La disposition prévue par le Grenelle de l'environnement est entrée en vigueur ce 13 juillet : fini les panneaux publicitaires dans les villes de moins de 10 000 habitants. En Corse comme sur le continent, cette mesure ne fait pas que des heureux.
"C'est une interdiction révoltante, une condamnation à mort de notre activité" selon Maurice Luciani. Il est l'un des neufs exploitants des espaces publicitaires de l'île, qui se sont regroupés en collectif pour défendre leur secteur qui emploie 90 salariés.
Désormais, dans les villes de moins de 10 000 habitants, les dispositifs sur pied , les 4 par 3, mais aussi les pré-enseignes d'hôtels, restaurants, station service, garage, les seules autorisées jusque-là, sont proscrits sous peine de 7500 euros amende par panneau.
Un décret destiné à limiter la pollution visuelle au bord des routes, porté par l'association paysages de France qui se veut rassurante vis à vis des commerçants. Selon elle, les panonceaux de signalisation locale qui leurs sont dédiés n'en seront que plus visibles.
reportage d'Emilie Arraudeau et Philippe Villaret
Le collectif d'exploitant des espaces publicitaires de Corse demande à la Collectivité territoriale de faire valoir ses compétences en environnement et en économie, pour remplacer le décret par une charte des bons usages en matière d'affichage qui serait rédigée par les acteurs régionaux, annonceurs, élus et défenseurs de l'environnement.
La question est inscrite à l'ordre du jour de la prochaine session de l'Assemblée de Corse, les 16 et 17 juillet prochain.