Le groupe a débuté en février l'enregistrement d'un nouvel album de musique. Un album très attendu par le public insulaire après le succès rencontré par leur chanson "Mi Ne Vogu".
Ce soir d'enregistrement, il y a suffisamment de chanteurs présents. Du coup, au programme, les cœurs pour le titre U schiavu felice, l'un des nouveaux morceaux. Dans Vitalba, ils sont dix : Bastiais, Portelais ou Ajacciens. C'est donc compliqué de jongler avec les distances et les emplois du temps : l'enregistrement se fait debout et chacun vient dès qu'il le peut.
"On a envie d'avancer et on a l'impression de ne pas trop avancer. Quand on fait 3 heures dans une journée au lieu de faire une journée complète de studio, on a cette impression. Après, quand on écoute, on se rend compte que l'on a rentré quelque chose mais c'est plus long", explique Laurent Massiani, membre de Vitalba.
Dans la pièce d'à-côté, Toussaint Montera enregistre les pistes de guitare. Dans la musique du groupe, milles influences se mêlent. Et pour ce troisième album, une nouvelle fois, le mot d'ordre est clair : laisser libre cours à ses envies.
"C'est vrai que l'on s'autorise tout. Je pense qu'aujourd'hui, il n'y a pas de freins à se mettre. En Corse, on le voit, beaucoup de groupes émergent et de nouvelles sonorités aussi. On a tout intérêt à vivre dans notre époque", raconte Batti Gambini, membre de Vitalba.
Ces dernières années, "Mi ne vogu" est devenu un tube en Corse et l'hymne d'une génération. Comment donner une suite à un tel succès ?
"Personne aujourd'hui ne sait comment nous avons réussi à faire ces chansons. Il n'y a pas de recettes particulières au succès donc on va continuer à faire ce que l'on sait faire, comme cela nous vient, sans se mettre de limites ni de barrières", affirme François Rocchi, membre de Vitalba.