Si la ville d'Ajaccio a été libérée dès l’annonce de la capitulation italienne, il n’en a pas été de même de Bastia. Les Allemands en avait fait le principal port d’évacuation de leurs troupes et ont défendu la ville jusqu'à l'aube du 4 octobre.
"Pour les Résistants, il n'était pas question de laisser l’ennemi plier bagage et embarquer pour l’Italie". L'ANACR reprend en détail sur son site le récit de la libération de Bastia, des combats qui débutèrent le 30 septembre au col de San Stefano, au sud de la ville, pour s'achever le 4 octobre au petit matin. Le 6ème tabor du capitaine Then du 73ème goum est le premier à pénètrer dans Bastia à 5h45.
Alors que les Allemands ont embarqué pour l'Italie, s'en suivra un des bombardements les plus meurtriers de la ville par les Américains. Leur appui avait été sollicité trois jours plus tôt, et lorsque les bombardiers du Stratégic Air Command décollent, ils ne sont pas informés de la libération de Bastia.
Au total, avec les bombardiers allemands, il y aura eu près de cent soixante dix morts et trois cents blessés parmi la population civile ; 80 immeubles détruits et 655 sinistrés sur les 744 que comptait la ville, soit 3 471 des 8 000 appartements.
Pour les faits d'armes de sa population au cours de la Seconde Guerre mondiale, Bastia s'est vue décerner la Croix de guerre avec palmes. Une cérémonie du souvenir se tenait mardi matin sur la place Saint Nicolas.
4/10/1943 à 5o45, u capitanu Then cù u so 73mu gumu di u 2du Gruppu di Tabori Maruccani, entre in #Bastia liberata. https://t.co/z1IaU7csoe pic.twitter.com/9lPCr45RY1
— Cità di Bastia (@Cita_Bastia) October 4, 2017